Le titre du conglomérat industriel américain General Electric (GE) chutait jeudi à Wall Street à son plus bas depuis octobre 2015, plombé par une note d'analystes de JPMorgan mettant en avant les incertitudes entourant l'avenir du groupe.

Vers 14H10, l'action de General Electric reculait de 3,97% à 26,26 dollars sur le New York Stock Exchange. Elle a perdu près de 17% depuis le début de l'année.

Moins d'un mois après l'annonce surprise du départ du PDG de GE Jeff Immelt, JPMorgan a drastiquement révisé à la baisse son estimation de la valeur du titre, la faisant passer de 27 à 22 dollars.

«Cela fait des dizaines d'année que l'histoire de GE n'a pas été aussi ouverte et indéterminée», justifient les analystes de la banque.

«Même si s'attend à un nouveau départ, qui soit positif, on ne parvient pas à voir d'où pourrait venir une solution rapide et facile aux problèmes actuels» du groupe, ajoutent-ils.

GE a annoncé le 12 juin le départ, après 16 ans de règne, de Jeff Immelt. Il doit céder ses fonctions de directeur général à John Flannery le 1er août et celles de président du conseil d'administration le 31 décembre.

Le groupe, qui fait face à une stagnation de ses revenus, assurait alors que cette transition était l'aboutissement d'un plan de succession mis en place depuis 2011.

Mais ce changement est aussi intervenu peu après l'arrivée au capital de GE de l'investisseur activiste Nelson Peltz, une des voix influentes de Wall Street, qui faisait pression sur Jeff Immelt pour doper les bénéfices en effectuant d'importantes réductions de coûts.

«Le changement de directeur général est arrivé étonnamment tôt et le départ du responsable de la division énergie suggère que les fondamentaux sont plus fragiles que prévu», estiment les analystes de JPMorgan.

Le nouveau responsable devrait, selon eux, agir sur quatre éléments clés: une révision des objectifs de bénéfice par action pour 2018, une restructuration importante, une évolution de la stratégie d'allocation du capital avec un ralentissement des rachats d'actions, et un ajustement des priorités stratégiques.