GE réduit ses pertes sans lever tous les doutes

Publié le 22/04/2016 à 10:04

GE réduit ses pertes sans lever tous les doutes

Publié le 22/04/2016 à 10:04

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

General Electric (NY., GE) a fortement réduit ses pertes au premier trimestre mais n'a pas levé les doutes sur la croissance future de ses revenus affectés par les prix bas du pétrole qui plombent ses activités énergétiques. 

La perte nette trimestrielle s'élève à 98 millions $US, contre 13,6 milliards $ à la même période en 2015, a annoncé vendredi le co-fabricant des moteurs d'avions de nouvelle génération Leap.

Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 6,1% à 27,85 milliards$, davantage que les 27,62 milliards $ espérés en moyenne par les analystes.

Il a en revanche diminué de 1% à périmètre constant, jetant un doute sur l'objectif du conglomérat industriel d'enregistrer une croissance organique de ses revenus comprise entre 2 et 4% pour l'ensemble de l'année.

D'autant que le carnet de commandes a peu progressé comparé au quatrième trimestre 2015: il est à 316 milliards $ contre 315 milliards $ trois mois plus tôt. La hausse est néanmoins de 7% à périmètre constant comparé à la même période il y a un an.

Les ordres de commandes ont stagné et même reculé (-7%) à périmètre constant comparé au premier trimestre 2015.

Environnement volatil

Le PDG Jeffrey Immelt a tenu à insister sur le fait que le groupe opérait dans un «environnement volatil», en référence au plongeon de plus de 60% des prix du pétrole et du gaz naturel depuis le Printemps 2014 et au ralentissement de la croissance en Chine et dans d'autres grands pays émergents tel le Brésil. 

M. Immelt, aux commandes depuis 2001, a entrepris un virage stratégique visant à recentrer GE sur ses racines industrielles: fabrication des turbines à gaz, centrales électriques, moteurs d'avions, équipements médicaux.

Il est en train de démanteler GE Capital, le bras financier du groupe, et de muscler à l'inverse le pôle énergie en rachetant des activités du fleuron industriel français Alstom pour ce qui est la plus grosse acquisition de l'histoire de GE.

Cette dernière opération s'est traduite par l'annonce en janvier de la suppression de 6 500 emplois sur 35 000 dans l'énergie, dont 765 en France. Début avril, des salariés européens, à l'appel des syndicats, ont manifesté à Paris contre ces licenciements.

Les coûts et dépenses de GE ont augmenté de 12% à 27,6 milliards de dollars au premier trimestre, dont 20,36 milliards liés aux cessions en cours. 

«Notre portefeuille est plus simple et solide», défend Jeffrey Immelt, expliquant que GE est en avance sur son calendrier de cessions après avoir signé des transactions d'un montant de 166 milliards de dollars dont une grande partie est promise aux actionnaires.

Au premier trimestre, GE a finalisé la vente à la banque Goldman Sachs de 16 milliards de dollars de dépôts bancaires, cédé ses parts dans sa filiale polonaise BPH et décidé d'introduire en Bourse sa filiale tchèque. 

Pour autant, les activités industrielles, qui représentent désormais 93% du chiffre d'affaires, ont vu leur bénéfice opérationnel reculer de 7%, principalement à cause de la division pétrole énergie dont le chiffre d'affaires a diminué de 17%.

Dans l'ensemble, GE est rentable hors éléments exceptionnels et notamment quand on exclut les charges de sa restructuration et de son repositionnement en cours.

Le bénéfice opérationnel est de 1,9 milliard de dollars, ce qui se traduit par un bénéfice par action, référence en Amérique du nord, de 21 cents contre 19 cents attendus en moyenne par les analystes. 

GE a confirmé vendredi ses objectifs de réaliser un bénéfice par action ajusté compris entre 1,45 et 1,55 dollar en 2016. Les analystes espèrent 1,50 dollar.

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