Finances publiques : les provinces sont dans le trou

Publié le 27/09/2012 à 14:14, mis à jour le 01/10/2012 à 14:03

Finances publiques : les provinces sont dans le trou

Publié le 27/09/2012 à 14:14, mis à jour le 01/10/2012 à 14:03

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

Les finances publiques canadiennes ne sont pas viables en raison des déficits structurels des provinces, selon le Bureau du directeur parlementaire du Budget. Des choix difficiles ne pourront être évités, selon l’organisme parlementaire non partisan.

Pour corriger le tir, les provinces et territoires devraient adopter des mesures équivalentes à 2 % du Produit intérieur brut (PIB). Cela représenterait l’équivalent de 36 milliards en mesures budgétaires.

Entité apolitique, le directeur se garde de favoriser une avenue entre les augmentations d’impôt et les réductions de dépenses, ou encore une solution mitoyenne. S’il considère les finances des provinces dans son ensemble, il ne fait pas de distinction entre elles. Donc, aucun son de cloche pour le Québec.

Le ton du rapport n’est pas alarmiste, mais le sérieux de la menace est rappelé aux lecteurs. «Il est possible de repousser la mise en œuvre des mesures financières nécessaires jusqu’au plein rétablissement de l’économie sans creuser indûment l’écart financier, peut-on lire. Par contre, des retards appréciables font augmenter de façon notable l’importance des mesures correctives. 

Si on repousse les changements budgétaires de cinq ans, les provinces devront adopter des changements équivalents à 2,3 % du PIB, plutôt que 2 %.

Ottawa peut cependant se targuer d’avoir une structure financière viable. Si les prévisions économiques du Bureau sont exactes, Ottawa dispose d’une marge de manœuvre de 1,4 % du PIB, soit 25 milliards en 2012. Cette marge s’explique entre autres par la réduction du transfert canadien en matière de santé et par le relèvement de l’âge d’admissibilité au programme de la sécurité de vieillesse (SV).

Le Régime des rentes du Québec et son équivalent pour le reste du Canada (le Régime de pension du Canada) sont tous deux viables à long terme, toujours selon le rapport.

En combinant les finances fédérales et provinciales, les finances publiques deviennent déficitaires. Si la tendance se maintient, la dette des deux paliers de gouvernement atteindrait 195 % du PIB en 2086.

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