Crédit : Alain Décarie
Si les investisseurs qui souhaitent ramener les Expos à Montréal veulent obtenir le soutien de Québec, ils devront prouver que le gouvernement tirera un profit de cet investissement.
C'est ce qu'a indiqué jeudi le premier ministre Philippe Couillard, en entrevue éditoriale avec Les Affaires, à son bureau de Montréal.
«Si c'est si payant que ça une équipe sportive professionnelle, je veux que l'on ait notre part du profit, a dit M. Couillard. Si tout le monde peut faire un profit, y compris les contribuables, on va le regarder comme une transaction commerciale. Ça vaut aussi bien pour une équipe de hockey que pour une équipe de baseball. Moi j'aime ça le baseball, mais il y a d'autres choses à faire avec l'argent public avant ça. »
Le premier ministre dit ne pas avoir reçu la visite du groupe d'investisseurs, mais s'attend à ce que le maire Denis Coderre et les partenaires d'affaires «débarquent un jour avec un plan détaillé». «Je suis content que personne ne soit venu nous voir à ce sujet, affirme-t-il. Ça montre que le secteur privé s'active et va y mettre du sien.»
La semaine précédente, Stephen Bronfman affirmait à Les Affaires que le plan d'affaires pour le retour des Expos était bien ficelé et qu'il fallait attendre que la Ligue majeure de baseball se prononce. «Le commissaire nous a demandé de faire nos devoirs, a-t-il dit. Nous les avons bien faits. Nous sommes pas mal prêts pour tenir des pourparlers. C’est maintenant entre les mains du commissaire à savoir s’il veut une ligue à Montréal.»
L’homme d’affaires ne sait pas encore exactement quand – et si — le rêve des amateurs de baseball montréalais se concrétisera un jour. «J’aimerais que ce ne soit pas dans dix ans, peut-être dans trois ou cinq ans. Je ne sais pas, avait-il dit en haussant les épaules. Il faut bien faire les choses et s’assurer que le projet soit soutenable financièrement.»
Lisez notre article sur l’entrevue éditoriale avec Philippe Couillard où il parle de protection des sièges sociaux et de création d’emploi. Entrevue: Couillard veut protéger les sièges sociaux stratégiques
