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Le taux de chômage a augmenté au Québec en mars, mais la création d’emplois a été plus vigoureuse du côté du travail à temps plein, selon les données de Statistique Canada. L’emploi au Canada a été meilleur que prévu.
Au Québec, le taux de chômage passe de 7,4% à 7,5% en mars. La population active a crû plus rapidement que la création d’emplois.
En mars, il s’est ajouté 5 300 emplois dans la province. C’est un gain de 0,1% par rapport au mois précédent et de 0,8% par rapport à la même période l’an dernier.
L’emploi à temps plein s’en est mieux sorti, en augmentation de 13 800 postes. L’emploi à temps partiel, pour sa part, recule de 8 500 postes.
Le portrait est cependant nettement différent lorsqu’on regarde sur un an. La création d’emplois à temps partiel, jugée comme plus précaire, progresse plus rapidement que l’emploi à temps plein, qui stagne. Depuis un an, il ne s’est créé que 1000 postes à temps plein, contre 30 300 emplois à temps partiel.
Canada: meilleure performance que prévu
Au Canada, l’agence fédérale a annoncé une création d’emplois positive en mars. Les économistes anticipaient une stagnation.
Ainsi, il s’est créé 28 700 nouveaux emplois au cours du dernier mois. Le taux de chômage est inchangé à 6,8%. La Saskatchewan et le Manitoba ont tiré le marché vers le haut. La forte montée de l’emploi à temps partiel a compensé la baisse de l’emploi à temps plein.
«L’emploi est bien meilleur que prévu pour une économie qui entre dans une période difficile, commente Avery Shenfield, économiste en chef de CIBC Marchés Mondiaux. Au bout du compte, ces données donnent une bonne dose d’optimisme après une série de données décevantes en janvier et en février.»
Dawn Desjardins, économiste en chef adjointe de la Banque RBC, indique qu’il faudra surveiller si les pertes d’emplois dans le secteur énergétique, frappé durement par le déclin du baril de pétrole, seront compensées par les gains dans les autres secteurs. «Nous croyons que les autres secteurs de l’économie vont profiter des plus faibles coûts de l’énergie et le gain des exportations vers les États-Unis pourra mener l’économie sur un chemin favorable. »
La publication des données survient peu de temps après les commentaires pessimistes du gouverneur de la Banque du Canada dans les pages du Financial Times. Stephen Poloz avait dit que le premier trimestre serait «atroce» pour l’économie canadienne.