Plusieurs grands groupes promettent à Donald Trump d'investir aux États-Unis

Publié le 09/01/2017 à 13:59

Plusieurs grands groupes promettent à Donald Trump d'investir aux États-Unis

Publié le 09/01/2017 à 13:59

Par AFP

Jack Ma, pdg d'Alibaba (Photo: Bloomberg)

Donald Trump a reçu lundi le Français Bernard Arnault, président du groupe de luxe LVMH, et le Chinois Jack Ma, président du géant chinois du commerce en ligne Alibaba, qui se sont dit tous les deux prêts à investir davantage aux États-Unis. Et pendant ce temps, toute l'industrie automobile présente à Détroit montre patte blanche pour s'éviter les foudres du futur président américain.

Le futur président américain, qui a fait de la création d'emplois manufacturiers aux États-Unis son leitmotiv et a promis de pénaliser les entreprises américaines qui délocalisent à l'étranger, a vanté les qualités des deux hommes.

Jack Ma «est un grand, grand entrepreneur, l'un des meilleurs au monde», a-t-il déclaré après leur rencontre à Trump Tower à New York. 

Jack Ma a précisé devant les caméras avoir parlé avec Trump de soutenir «un million de petites entreprises, des petites entreprises qui vendent des produits - produits agricoles et des services américains - à la Chine et à l'Asie», sans préciser le nombre d'emplois qui pourraient en résulter.

Bernard Arnault, dont M. Trump a estimé que lui aussi « fait partie des grands hommes», a évoqué de son côté la possibilité d'«agrandir» ses usines Louis Vuitton, en raison du succès de certains produits aujourd'hui fabriqués en Californie, avec de nouvelles capacités de fabrication «soit en Caroline, soit au Texas», sans autre précision.

Bernard Arnault était accompagné de son fils Alexandre, récemment nommé co-gérant du malletier allemand Rimowa, racheté par LVMH en octobre.

L'industrie automobile montre patte blanche à Détroit

Pendant ce temps, mis sous pression par Donald Trump, les grands groupes automobiles montre patte blanche lundi au salon de Detroit en vantant leurs investissements aux Etats-Unis par crainte d'être pris en grippe par le président élu américain.

Parti en guerre contre les délocalisations, M. Trump s'en est récemment pris aux grands noms de l'automobile mondiale et son ombre plane sur la 29e édition de la grand-messe du secteur, qui s'est ouverte dans la ville du Michigan (nord-est).

M. Trump, qui succèdera à Barack Obama le 20 janvier, veut contraindre les groupes automobiles présents sur le sol américain à freiner leurs délocalisations vers le Mexique où de nombreuses usines ont été ouvertes lors de la dernière décennie grâce à l'accord de libre-échange Aléna.

Face à la pression, l'industrie automobile allemande a tenu à souligner à Detroit qu'elle avait «quadruplé (sa) production aux Etats-Unis entre 2009 et 2016, de 214000 à 850000», selon Matthias Wissmann, le président de la fédération allemande de l'automobile VDA, qui regroupe notamment Daimler, BMW et Volkswagen.

«C'est un engagement clair envers les Etats-Unis en tant que base industrielle», a estimé M. Wissmann, prenant toutefois le contrepied de M. Trump en assurant qu'«il serait habile de ne pas remettre en question l'absence de taxes à l'importation au sein de l'Aléna».

S'il s'en est déjà pris aux américains General Motors et Ford et au japonais Toyota, Donald Trump, élu sur la promesse de ramener des emplois industriels aux Etats-Unis, n'a pas encore attaqué un constructeur allemand.

Sur la sellette, Ford et Fiat-Chrysler ont, eux, déjà choisi de lui tendre la main, le premier en annulant un investissement de 1,6 milliard de dollars au Mexique et le second en rapatriant aux Etats-Unis la production d'une camionnette à plateau et en annonçant la création de 2.000 emplois.

«On y est enfin arrivé», s'est félicité M. Trump dans un tweet lundi. «Merci Ford et Fiat!»

Toyota a également annoncé un investissement de 10 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années. Ces investissements interviennent quelques jours après que le président élu américain a égratigné le constructeur japonais pour la délocalisation de la production des Toyota Corolla vers le Mexique.

Toyota va consacrer une partie des nouveaux investissements à la construction de son nouveau siège au Texas et à la rénovation de ses dix sites industriels répartis sur huit Etats. Sollicitée par l'AFP, une porte-parole n'a pas voulu dire si ces investissements allaient s'accompagner de créations d'emplois.  

Toyota emploie actuellement 40.000 personnes aux Etats-Unis dont 5.000 recrutées lors des cinq dernières années, a tenu à préciser le premier constructeur automobile mondial. 

Absent du Mexique, le constructeur suédois Volvo, dont l'actionnaire principal est chinois, vante pour sa part son installation à Charleston (Caroline du Sud, sud-est) où il va commencer à produire la prochaine génération de berlines moyennes S60 en 2018.

Première usine de Volvo en Amérique du Nord après celles de Suède et de Chine, ce site devrait exporter la moitié de sa production, mettant ainsi en valeur le «Made in America» cher à Donald Trump.

La veille, Volkswagen (VW) avait essayé d'amadouer M. Trump en s'engageant à produire ses futurs véhicules électriques aux Etats-Unis. Le groupe aux douze marques pourrait agrandir les capacités de son usine de Chattanooga (Tennessee, sud) où Volkswagen emploie jusqu'à 3.200 personnes.

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