Le président américain Barack Obama a endossé, mardi, un plan du Sénat qui aurait pour effet de couper les dépenses et de hausser les impôts en échange du relèvement du plafond de la dette par le Congrès, ce qui permettrait d'éviter que les États-Unis ne se retrouvent en défaut de paiement.

M. Obama a fait cette déclaration mardi après-midi lors d'une brève conférence de presse à la Maison-Blanche, quelques heures après qu'un groupe de six sénateurs eut repris les négociations sur ce plan. Les six sénateurs, issus des deux partis, ont affirmé qu'ils étaient près d'une entente sur une première tranche de réductions budgétaires de 500 milliards $, dans le cadre d'un plan de coupes de 4 billions $ (4000 milliards) en dix ans qui serait finalisé dans un deuxième projet de loi.

Le plan permettrait aussi de hausser les revenus du gouvernement d'environ un billion $ (1000 milliards) pendant la prochaine décennie, à travers une réforme majeure de la loi sur des impôts et des coupes dans Medicare et Medicaid, des programmes du gouvernement fédéral qui subventionnent les soins de santé pour les personnes âgées et les pauvres.

Ce plan reflète en grande partie celui présenté il y a plusieurs mois par l'administration Obama. Mais il n'y a aucune garantie qu'il soit approuvé par la Chambre des représentants, où les républicains, majoritaires, ont promis de ne pas autoriser de hausse d'impôts.

Le Congrès a jusqu'au 2 août pour augmenter la capacité d'emprunt du gouvernement au-delà de sa limite actuelle de 14,3 billions (14 300 milliards). L'incapacité des élus de s'entendre à ce sujet ferait en sorte que le département du Trésor serait incapable de payer ses dettes qui arrivent à échéance.

Le gouvernement devrait alors choisir entre rembourser ses créanciers ou envoyer leurs chèques aux retraités qui dépendent de la Sécurité sociale, le programme de pensions géré par le gouvernement.