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Le chiffre étonne. Depuis 1984, 25 % des gains enregistrés par le S&P 500 à New York sont survenus au cours des journées où les membres du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) se sont rencontrés, selon une étude de James Montier et Philip Pilkington, portefeuillistes chez GMO. Bref, le quart du rendement de l'indice serait concentré sur une dizaine de jours par année. Coïncidence ? Les deux portefeuillistes ont consulté un collègue statisticien. Il leur a répondu qu'il y avait une chance sur 86 millions que ce phénomène soit lié au hasard. Les deux experts se sont demandé si la détente monétaire en était la responsable. Après analyse, le phénomène reste le même, que la Fed monte ou baisse ses taux, constatent-ils. Malgré la forte tendance, les deux experts déconseillent de synchroniser ses investissements en conséquence. «Parier sur la capacité de la Fed de continuellement mener à un rebond des marchés nous semble dangereux», mettent-ils en garde. Les deux portefeuillistes concluent par une citation d'Isaac Newton pour illustrer ce qu'ils considèrent comme un comportement irrationnel des investisseurs : «Je sais calculer le mouvement des corps pesants, mais pas la folie des foules».
