Dame Nature et la concurrence font mal au Groupe MTY

Publié le 15/02/2019 à 13:30

Dame Nature et la concurrence font mal au Groupe MTY

Publié le 15/02/2019 à 13:30

Par La Presse Canadienne
Un homme devant un restaurant Thaï Express

Jason Ma, le PDG de l'entreprise (Photo: Gilles Delisle)

Groupe MTY (MTY) a encore de l’appétit pour de nouvelles acquisitions, mais le géant de la restauration rapide prévient que la concurrence ainsi que les caprices de Dame Nature pourraient avoir un impact sur ses bénéfices.

L’entreprise québécoise a évoqué une « volatilité accrue », vendredi, en dévoilant ses résultats du quatrième trimestre, où elle a affiché un bénéfice net en recul malgré une hausse de ses revenus, ce qui a fait glisser le cours de son action.

En mi-journée, à la Bourse de Toronto, le titre de MTY, propriétaire d’enseignes comme Thaï Express, Tiki-Ming, Tutti Frutti et Valentine, se négociait à 64,95 $, en recul de 4,91 $, ou 7,03 %.

Les ventes des restaurants ouverts depuis au moins un an, un indicateur clé dans le secteur du commerce de détail, ont fléchi de 1,9 % aux États-Unis, une performance notamment attribuable aux marchés de la Californie, de l’Arizona, du Maryland et de l’Oregon. La majorité des établissements de la société se trouvent au sud de la frontière.

« Les conditions météorologiques, y compris les importants incendies de forêt, ont perturbé les activités de la Californie pendant une longue période », a expliqué le chef de la direction de MTY, Eric Lefebvre, au cours d’une conférence téléphonique.

Cela s’ajoute à des mois de mars, avril et novembre décevants au chapitre de l’achalandage en raison de la météo. Au Canada, l’été « exceptionnellement chaud » a incité les consommateurs à opter pour leur barbecue plutôt que les restaurants de MTY offrant steaks et côtes levées au menu.

Interrogé par les analystes, M. Lefebvre a concédé qu’on ne pouvait pas seulement blâmer Dame Nature, ajoutant que certaines chaînes, comme Pinkberry et Baja, ne performaient pas à la hauteur des attentes.

« Nous relançons ces marques et nous espérons une meilleure performance, a dit M. Lefebvre. Il y a encore certaines de nos meilleures marques qui se développent, mais les ventes comparables ont été relativement lentes depuis environ un an. »

Au quatrième trimestre terminé le 30 novembre, MTY a engrangé un résultat net attribuable aux actionnaires de 12,9 millions $, ou 34 cents par action, en recul de 33 % sur un an. Le géant de la restauration rapide a attribué cette performance à une série d’éléments, dont une charge de dépréciation en hausse de 2,9 millions $ et un rajustement avant impôt de 3 millions $.

De leur côté, les ventes du réseau ont été de 707,4 millions $, en progression de 30 %, principalement grâce aux acquisitions. Les ventes du réseau tiennent compte des recettes générées par les franchisés.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise a été de 108,5 millions $, en hausse de 56 %, en raison de l’intégration de Groupe Restaurants Imvescor, l’exploitant des chaînes Ben & Florentine, Mikes et Scores, ainsi que The Counter Custom Burgers.

Dans l’ensemble, les ventes des établissements comparables se sont contractées de 1,3 % par rapport au quatrième trimestre de l’exercice précédent.

À la fin novembre, le réseau de MTY comptait 5984 établissements, dont 5919 exploités par des franchisés. Quarante-sept pour cent des restaurants se trouvent aux États-Unis, contre 44 % au Canada et 9 % à l’international.

Pour l’exercice, la société a vu son bénéfice net doubler, à 98,6 millions $, ou 4,06 $ par action. Les ventes du réseau ont bondi de 21 %, à 2,78 milliards $, alors que le chiffre d’affaires de l’entreprise a été de 353 millions $, en progression de 28 %.

 

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