Crise européenne : le ton monte entre « nazis » et « paresseux »

Publié le 19/09/2011 à 11:26, mis à jour le 19/09/2011 à 14:01

Crise européenne : le ton monte entre « nazis » et « paresseux »

Publié le 19/09/2011 à 11:26, mis à jour le 19/09/2011 à 14:01

« Nous, nous travaillons pendant qu'ils mangent des souvlakis et boivent de l'ouzo », lançait récemment Geert Wilders, leader du Parti de la liberté des Pays-Bas. À elle-seule, cette phrase démontre bien que la crise européenne n'est pas qu'économique, mais également géopolitique.

Les frictions les plus évidentes se manifestent entre pays créanciers et débiteurs, comme l'expliquait l'analyste de la Banque Nationale, Pierre Fournier dans un rapport : « Les premiers, notamment l'Allemagne et la Finlande, dénoncent l'irresponsabilité budgétaire d'États comme la Grèce qui se sont offert des programmes sociaux dont ils n'avaient pas les moyens. »

Les pays débiteurs, comme la Grèce, accusent quant à eux les pays créditeurs d'imposer des mesures d'austérité qui aggravent leurs difficultés économiques pour protéger les banques des pays créanciers des conséquences de leurs décisions.

« Plus inquiétant encore, ajoute Pierre Fournier dans son rapport, le ton du débat s'est considérablement aigri au cours des derniers mois. Les tabloïds allemands publient régulièrement des articles sur la paresse grecque, et la chancelière allemande elle-même a déclaré récemment que les Grecs devraient prendre moins de vacances. »

Pendant ce temps, en Grèce, certains politiciens vont jusqu'à évoquer publiquement le passé nazi de l'Allemagne, et des manifestants brandissaient un drapeau de l'Union européenne frappé de la croix gammée.

Il n'est donc pas surprenant de voir que, d'un côté comme de l'autre, les sondages démontrent de moins en moins de tolérance. Les Allemands seraient contre tout plan d'aide supplémentaire et près de la moitié d'entre eux souhaiteraient l'expulsion pure et simple de la Grèce de la zone euro.

De plus, des enquêtes menées aux Pays-Bas révèlent que 54 % des électeurs néerlandais choisiraient d'expulser la Grèce et les autres nations surendettées de la zone euro. Plus de la moitié des Néerlandais, soit 56%, soutiennent carrément qu'ils aimeraient que les Pays-Bas ne soient jamais entrés dans la zone euro.

Du côté de la Grèce, des sondages montrent que 87 % des Grecs s'opposent à de nouvelles mesures d'austérité. Soixante-douze pour cent prédisent de graves troubles sociaux dans les prochains mois.

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