Canada: le taux directeur stable jusqu'à la mi-2012

Publié le 30/08/2011 à 12:03, mis à jour le 30/08/2011 à 12:04

Canada: le taux directeur stable jusqu'à la mi-2012

Publié le 30/08/2011 à 12:03, mis à jour le 30/08/2011 à 12:04

En raison de la dégradation des perspectives économiques et de l'engagement de la Réserve fédérale américaine de laisser son taux directeur à près de zéro jusqu'au milieu de l'année 2013, la Banque du Canada ne modifiera pas sa politique actuelle avant le milieu de 2012, estime la Banque Nationale.

En effet, le scénario de base de l'institution financière québécoise prévoit toujours une croissance modeste aux États-Unis en 2011. Même si sa croissance ne sera que de 1,2 % entre le quatrième trimestre de 2010 et le même trimestre de 2011, l'économie américaine progressera d'un trimestre à l'autre à un rythme annuel voisin de 2,5 % d'ici la fin de l'année, selon la Banque Nationale. L'économie de l'Oncle Sam devrait continuer à ce rythme pendant la majeure partie de 2012, avant de ralentir quelque peu au tournant de 2013.

« Si ce scénario se concrétise, cela sera suffisant selon nous pour faire monter le taux à dix ans, mais pas beaucoup plus haut que 3 % en 2012 », prévoit Stéfane Marion, économiste en chef et stratège à la Banque Nationale, dans une note envoyée à des clients.

Dans ce contexte, la Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur à 1 % jusqu'au second trimestre de 2011. Or, certains intervenants du marché anticipent une baisse du taux directeur au Canada. « Ne prévoyant pas que la Banque réduira ses taux, nous jugeons l'extrémité courte de la courbe un peu chère : le taux des obligations du Canada de deux ans, qui est à moins de 1 %, devrait se situer entre 1,25 % et 1,375 % pour donner une certaine valeur s'il n'y a pas de réductions à venir. Un retour à ces niveaux d'ici la fin de l'année équivaudrait à un rendement négatif de 28 à 47 points de base pour ces titres de deux ans », écrit Stéfane Marion.

Selon celui-ci, les clients devraient moins surpondérer les obligations de sociétés, au profit de celles des provinces. « Notre scénario de base suppose que le marché est allé trop loin en anticipant des réductions de taux de la Banque du Canada. Nous sommes, par conséquent, enclins à garder la durée du portefeuille inférieure à celle de référence et à attendre un moment plus propice pour redéployer ces liquidités », fait valoir l'économiste.

Par ailleurs, la prévision de la Banque Nationale sur la hausse des taux par la Banque du Canada se rapproche de celle de BMO Groupe financier. En effet, BMO anticipe un ralentissement de la croissance économique au Canada. « Après une expansion de 3,2 % en 2010, l'économie canadienne, freinée par les répercussions d'un dollar fort et d'une politique budgétaire plus contraignante, devrait enregistrer des taux de croissance plus faibles, soit 2,4 % en 2011 et 2,3 % en 2012. Compte tenu de l'orientation incertaine de l'économie mondiale, il y a fort à parier que la Banque du Canada ne relèvera pas ses taux d'intérêt avant le milieu de 2012 », lit-on dans le communiqué destiné aux investisseurs.

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