Bourse: le marché américain est un des plus risqués au monde

Publié le 03/06/2010 à 10:23

Bourse: le marché américain est un des plus risqués au monde

Publié le 03/06/2010 à 10:23

Photo: Bloomberg.

En matière de placement, c'est aux États-Unis, et non plus dans les marchés émergents, qu'on retrouve le risque politique le plus considérable, affirme David Rubenstein, cofondateur du Carlyle Group, une importante société d'investissement américaine.

Dans une entrevue donnée au Mckinsey Quarterly, David Rubenstein explique que, depuis le déclenchement de la crise, on assiste à un changement de la donne en matière d'évaluation des risques.

« Le risque politique est quelque chose qui est toujours important de considérer quand on investit à l'étranger. Je serai honnête et je dirai que les États-Unis sont l'endroit où ce type de risque est le plus important actuellement. Il est plus facile de prévoir les changements politiques à venir dans beaucoup d'autres pays puisque leurs gouvernements sont plus consistants que celui des États-Unis. »

Il prend d'ailleurs le parti des pays émergents qui, lorsqu'additionnés ensemble, devraient avoir des produits intérieurs bruts (PIB) plus élevés que ceux des économies développées à partir de 2014. La Chine et l'Inde devraient dominer, mais des pays comme le Brésil, la Turquie, la Corée et Taiwan sont également intéressants.

« Le concept de marché émergent est un peu dépassé. Certains pays africains sont très attirants pour nous. Je ne crois pas qu'on puisse investir beaucoup de capital en Afrique subsaharienne et en Afrique du Sud pour l'instant, mais je pense que plusieurs opportunités d'investissement apparaîtront lorsque ces régions commenceront à exploiter davantage leurs ressources naturelles. »

La Russie ne représente pas un marché d'avenir pour David Rubenstein puisqu'il y a actuellement un surplus de capitaux dans ce pays. « La majorité de ce surplus est détenu par des oligarques et ils n'ont pas vraiment besoin de nous pour faire des affaires. » La Chine est une autre région qui, selon lui, aura de moins en moins besoin de l'argent des étrangers pour se développer.

« Ce que les Chinois veulent vraiment c'est de l'expertise, des contacts et des habiletés de gestion. Ils aimeraient pouvoir acquérir toutes ces habiletés pour que les Chinois puissent eux-mêmes aller chercher des contrats en Occident. Ils n'ont pas besoin de notre argent, mais le tolèrent afin d'obtenir ce qu'ils désirent réellement.»

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