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La Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi sur un fort gain, après la décision-surprise de la Banque du Canada d'abaisser son taux directeur à 0,75%. À New York, la hausse a été beaucoup plus modérée.

L'indice S&P/TSX a clôturé la journée sur un bond de 251,98 points, ou 1,76%, à 14 560,42 points. Les secteurs de l'énergie, des matériaux et des financières ont grimpé respectivement de 3,23%, 1,72% et 1,52%.

Le dollar canadien a plongé de 1,53 cent US à 81,07 cents US.

À New York, l'indice élargi S&P 500 est monté de 0,47%, soit 9,57 points, à 2 032,12 points.

Le Dow Jones s'est adjugé 39,05 points, ou 0,22%, à 17 554,28 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 12,58 points, ou 0,27%, à 4 667,42 points.

Parmi les titres en action mercredi, Netflix a bondi de 17% à 409,28$US. Le diffuseur de vidéos en ligne a dévoilé des résultats meilleurs qu’anticipés. La société a même dit avoir bon espoir de compléter son expansion internationale en deux ans et de rester rentable, malgré tout. Un rythme plus rapide qu’espéré.

Le Groupe MTY a ajouté 1% à 33,35$. Le franchiseur montréalais a annoncé qu’il bonifiait son dividende trimestriel de 18%.

Les sociétés de consommation affichent des gains appréciables. Le titre de l'épicier Metro (Tor., MRU) touche un sommet historique, grâce à un bond de 3% à 94,95$. Dollarama (Tor., DOL) fait de même, grâce à un gain de 1,7% à 61,56$.

Après un début de séance hésitant, les indices ont peu à peu gagné en vigueur, à mesure que se renforçaient les attentes de mesures d'envergure de la Banque centrale européenne (BCE) pour stimuler l'activité économique et la hausse des prix en zone euro.

«Personne ne veut être pris par surprise demain et se retrouver avec des positions trop baissières» avant la décision de la BCE jeudi matin, a expliqué Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald. 

La majorité des investisseurs anticipe le déploiement d'un vaste programme de soutien à l'économie, incluant des rachats de titres de dette d’État. 

Ces spéculations ont été alimentées en début de matinée par «de gros titres indiquant que la BCE prévoie de déployer un programme de rachats d'actifs de quelque 50 milliards d'euros par mois» jusqu'à fin 2016, une nouvelle jugée satisfaisante par le marché si elle était confirmée, ont relevé les experts de Briefing.com.

Reposant en grande partie sur ces espoirs, «la hausse des indices n'est pas forcément très solide», a aussi remarqué M. Cecchini. Beaucoup d'investisseurs anticipent en effet une chute des indices boursiers en cas d'annonces décevantes de la banque centrale.

Du côté des indicateurs, les courtiers ont pris note de l'annonce d'une progression bien plus nette que prévu des mises en chantier de logements aux États-Unis en décembre qui leur a permis de conclure l'année 2014 sur leur meilleur score depuis sept ans.

Microsoft peine à convaincre

Une série de publications trimestrielles a aussi attiré l'attention des investisseurs américains, notamment dans le secteur technologique, avec le groupe informatique IBM, qui a annoncé un nouveau recul de son chiffre d'affaires, plombé notamment par un dollar fort, et dont les prévisions 2015 ont déçu. Son titre a perdu 3,10%, à 152,09 dollars.

À l'inverse, le service de vidéo en ligne Netflix, qui a confirmé sa résistance face à la pression accrue de concurrents comme Amazon (+2,70% à 297,25 dollars), et poursuit sa conquête de nouveaux marchés, emportait l'adhésion du marché et a vu son titre son titre s'envoler de 17,34%, à 409,28 dollars. 

Le fournisseur américain d'assurance médicale et de services de santé UnitedHealth, qui a dépassé les attentes en 2014, s'est apprécié de 3,50% à 109,32 dollars. 

Le fabricant de semi-conducteurs Advanced Micro Devices, qui a fait part de résultats globalement conformes aux attentes, a décollé de 9,38% à 2,45 dollars.

Le courtier américain Interactive Brokers, affecté la semaine dernière comme son concurrent FXCM, par l'envolée du franc suisse, est lui monté de 3,24% à 29,03 dollars en dépit d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice trimestriels ressortis légèrement en deçà des attentes. 

Le géant des logiciels Microsoft, qui a donné plus de détails mercredi sur son nouveau système d'exploitation qui en partie gratuit, assorti d'un nouveau navigateur internet pour remplacer Explorer, et d'un pari sur la réalité augmentée n'a pas réussi à convaincre entièrement le marché, son titre perdant 1,01% à 45,92 dollars.

Le fabricant de puces électroniques Qualcomm a perdu 1,23% à 71,59 dollars, alors que selon Bloomberg News, le géant technologique sud-coréen Samsung cesserait d'utiliser certains composants pour son nouveau smartphone Galaxy.

Le géant internet américain Google, qui a confirmé mardi soir avoir investi avec le fonds d'investissement Fidelity un milliard de dollars environ dans SpaceX, la société de transport spatial du milliardaire américain Elon Musk, a pris 2,20% à 518,04 dollars.

Le marché obligataire a reculé. En après-midi, le rendement des bons à dix ans montait à 1,870%, contre 1,788% mardi soir, et le rendement des bons du Trésor à 30 ans, à 2,460%, contre 2,374% à la précédente clôture.