Bombardier coupe 2500 emplois au Québec et réfléchit sur les CRJ

Publié le 08/11/2018 à 08:47

Bombardier coupe 2500 emplois au Québec et réfléchit sur les CRJ

Publié le 08/11/2018 à 08:47

(Photo: Bombardier)

La restructuration sur 12-18 mois annoncée jeudi par Bombardier entraînera l'élimination de 2 500 emplois au Québec, alors que la société confie également réfléchir sur ses options quant aux jets régionaux.

Les 2 500 emplois à être éliminés représente 17% de la main-d'œuvre actuellement à l'emploi de la société au Québec (14 500 salariés).

Au total, c'est un objectif de 5000 emplois qu'elle vise à éliminer dans le monde. Le trois quart de l'opération s'effectuera dans le secteur de l'aéronautique et le quart dans celui du rail. Les coupes dans le rail surviendront essentiellement en Europe, mais l'entreprise indique que l'aéronautique force des retranchements au Québec.

Une partie des mises à pied s'explique par la fin du développement de l'avion d'affaires Global 7500, qui entre en service. La direction explique qu'elle relocalisera un certain nombre de ses ingénieurs sur d'autres programmes, comme le Global 6 500, mais que tous ne pourront pas être relocalisés. La courbe d'apprentissage dans l'assemblage du Global 7 500 fera aussi en sorte que moins de travailleurs seront nécessaires au fur et à mesure de l'avancement de la production. La même chose s'était produite lors du lancement du CSeries.

L'autre volet de la restructuration vise à améliorer les marges et les rendements.

La restructuration survient après que le gouvernement du Québec ait injecté 1 G$ US pour permettre au programme CSeries de l'entreprise de continuer à voler, et que le gouvernement fédéral y soit lui aussi allé d'une aide financière.

Elle survient aussi alors que les taux d'intérêt sont en hausse sur le marché obligataire à haut rendement et que la société a une échéance de dette prévue pour 2020.

Bombardier dit avoir besoin de poursuivre la diminution de ses coûts et l'amélioration de ses marges afin d'être plus concurrentielle et d'éventuellement abaisser sa dette.

Le Q400 sort du giron et l'entreprise réfléchit sur les CRJ

L'annonce de la restructuration est notamment accompagnée par celle de la vente du programme d'avions Q400 à Longview Aviation Capital. L'usine d'assemblage de ce programme est située à Toronto et n'aura pas d'impact au Québec.

Elle vient cependant soulever des interrogations sur le programme d'avions commerciaux de l'entreprise.

Les jets régionaux de Bombardier sont assemblés à Montréal et font eux aussi face à certains défis alors que le programme a de l'âge et que les appareils sont moins concurrentiels.

Des gains de productivité y sont nécessaires, dit-on, pour améliorer les coûts, et des investissements seraient également nécessaires pour améliorer le programme.

Des investissements ne sont pas écartés, mais Bombardier ne cache pas que si des options stratégiques se présentent, elles seront également considérées.

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