Ben Bernanke face à un dilemme

Publié le 13/07/2011 à 11:04

Ben Bernanke face à un dilemme

Publié le 13/07/2011 à 11:04

Par Olivier Schmouker

Le président de la Fed attend de voir avant d'agir. Photo : Bloomberg.

Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale (Fed), a indiqué ce matin à Washington que son institution envisageait aussi bien de soutenir davantage l'économie que de diminuer peu à peu son soutien. Tout dépend de la tournure que vont prendre les événements économiques…

Ainsi, la croissance économique américaine devrait se poursuivre, «mais rester lente dans les trimestres à venir», a-t-il dit devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants. C’est que le marché de l'emploi reste «faible» et que l’inflation contiinue de se poursuivre, même si sa poussée est toujours perçue par la Fed comme «temporaire»…

«D'un côté, il est possible que la faiblesse récente de l'économie se révèle plus longue que prévu et que réapparaissent des risques de déflation, ce qui rendrait nécessaire un soutien de politique monétaire supplémentaire en faveur de l'économie», a déclaré M. Bernanke devant les membres de la Commission.

«D'un autre côté, l'économie peut évoluer dans un sens qui justifierait d'entamer une politique monétaire moins accommodante», a-t-il ajouté, en présentant le rapport semestriel de politique monétaire de la Fed. Dans ce cas, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) entamerait une «normalisation» de la politique extrêmement généreuse qu'elle pratique depuis maintenant deux années et demie.

Publiées hier, les minutes de la réunion de juin du FOMC ont révélé que le Comité était divisé entre ceux pour qui la conjoncture pourrait nécessiter d'en faire davantage pour l'économie et ceux d'avis que la Fed en a déjà trop fait et qu'elle devrait commencer à reprendre les liquidités qu'elle a injectées en masse dans le circuit financier. M. Bernanke, qui joue un rôle déterminant au sein du FOMC, adopte pour l'instant une position d'attente, refusant d'arbitrer.

Si la Fed devait en faire plus pour l'économie américaine, elle pourrait racheter de nouveaux titres financiers sur les marchés, abaisser le taux d'intérêt qu'elle sert sur les réserves des banques placées chez elle ou encore préciser davantage le temps pendant lequel le concours financier qu'elle apporte devrait rester à son niveau actuel, qui est «exceptionnel», a-t-il indiqué aux élus. Néanmoins, chaque solution à des "risques et des coûts", a-t-il souligné.

Avec AFP.

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