Photo: Charles Desgroseilliers
Le bénéfice de la Banque Nationale(Tor., NA) a chuté de près de moitié au deuxième trimestre, à cause de la provision importante que l’institution financière montréalaise a prise pour les pertes sur prêts dans le secteur du pétrole et gaz.
Pour la période de trois mois terminée le 30 avril, l’entreprise dirigée par Louis Vachon a dégagé un bénéfice de 210M$ ou 0,52$ par action, comparativement à 404M$ ou 1,13$ l’action au même trimestre un an plus tôt.
Ce recul est essentiellement attribuable à une provision sectorielle de 183M$ en lien avec des pertes sur créances aux entreprises pétrolières et gazières. Ce secteur représente près de 3% du portefeuille de prêts de la Banque Nationale.
Excluant certains éléments, le bénéfice par action s’est établi à 0,60$, ce qui correspond à la prévision moyenne des analystes sondés par Bloomberg.
Le pdg de la Nationale, Louis Vachon, a souligné dans un communiqué que la banque a continué de profiter «de la bonne croissance des prêts et des dépôts de particuliers et d'entreprises et a maintenu un contrôle serré des charges d'exploitation». Malgré l’importante provision que la Banque a dû prendre, la qualité du crédit pour le portefeuille de prêts dans son ensemble, excluant les prêts aux entreprises de production et de service du secteur pétrole et gaz, se maintient conformément aux attentes, a ajouté le PDG.
«Outre cette provision, les résultats de la Banque Nationale ont été relativement solides et l'attention des investisseurs ne devrait pas seulement être sur le secteur énergétique dans l'avenir», écrit l’analyste John Aiken, dans une note envoyée par courriel.
La Banque a par ailleurs annoncé une hausse de 2% de son dividende trimestriel. Celui-ci sera porté à 0,55$ par action.
À la mi-séance, le titre de la Nationale recule de 1,2%, le pire repli du secteur bancaire canadien.
