Après des achats de 1,2 milliard de dollars, TransForce pourrait essaimer


Édition du 02 Août 2014

Après des achats de 1,2 milliard de dollars, TransForce pourrait essaimer


Édition du 02 Août 2014

Par Dominique Beauchamp

Après l'achat du camionneur ontarien Contrans Group (Tor., CSS, 15,14 $), TransForce (Tor., TFI, 27,72 $) pourrait passer à la prochaine étape de sa stratégie : l'essaimage.

Le transporteur montréalais profite actuellement des faibles taux d'intérêt pour accélérer la consolidation de l'industrie du camionnage, jusqu'ici trop fragmentée.

En sept mois, l'entreprise pilotée par Alain Bédard a bouclé six acquisitions pour un montant total de 1,2 milliard de dollars (G$), les ajoutant à son tableau de chasse qui en comptait déjà plus d'une centaine.

Après l'achat de sa rivale Contrans pour 580 millions de dollars (M$), sa division nord-américaine de transport de lots complets aura en effet une taille suffisante pour que TransForce envisage de la scinder, disent certains analystes. TransForce pourrait toutefois avoir à offrir plus pour mettre la main sur Contrans, dont l'action se négocie à un cours supérieur à son offre de 15 $.

Maxim Sytchev, de Valeurs mobilières Dundee, estime que TransForce pourrait proposer jusqu'à 16,25 $ pour le camionneur ontarien et rentabiliser la transaction.

Avec Contrans, sa division de transport de lots complets générera des revenus de 1,8 G$ et un bénéfice d'exploitation 250 M$, estime Maxim Sytchev.

TransForce pourrait essaimer cette division en la distribuant à ses actionnaires existants tout en l'inscrivant en Bourse aux États-Unis, où les transporteurs semblables commandent une évaluation de 8 fois leur bénéfice d'exploitation, indique l'analyste de Dundee.

Walter Spracking, de RBC Marchés des Capitaux, affirme que le rythme plus rapide des acquisitions signale que TransForce pourrait devancer l'essaimage du transport de lots complets, un scénario qu'il prévoyait dans 12 à 18 mois.

La mise en vente de cette division est une autre option.

L'analyste de RBC s'attend toutefois à ce que TransForce acquière encore aux États-Unis pour donner une meilleure portée nord-américaine à cette division, avant de l'essaimer.

«D'ailleurs, TransForce renégocie les clauses de son financement bancaire afin de pouvoir ajouter à sa dette (et procéder à d'autres acquisitions)», dit-il.

M. Sprackling augmente donc son cours cible à 33 $.

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