(Photo: 123RF)
La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.
(Illustration: Camille Charbonneau)
Le cours de l’action de JP Morgan, la plus grande banque américaine, s’est apprécié de façon spectaculaire depuis novembre dernier, passant de 135$US à près de 200$US au début d’avril, soit une embellie de près de 50%. Mais depuis la divulgation de ses résultats trimestriels le 10 avril, le titre en a redonné environ 10%. Pourtant, les résultats semblaient bons.
Les revenus du trimestre ont atteint 42,55 milliards de dollars américains (G$US) alors que les analystes prévoyaient 41,85G$US. Les bénéfices par action ont pour leur part été de 4,44$US alors que les attentes des analystes se situaient à 4,11$US.
Toutefois, malgré ces bons résultats, la direction de la banque préfère maintenir ses prévisions de revenus d’intérêt nets pour l’année 2024 à 90G$US, ce qui a semblé décevoir quelque peu les investisseurs.
De plus, ceux-ci n’ont certes pas été réconfortés par les propos du président de la banque, Jamie Dimon. Après avoir souligné comment la performance de l’institution financière, autant auprès de sa clientèle individuelle qu’institutionnelle, avait été solide grâce à une économie forte, le PDG a dit craindre pour les prochains trimestres les effets négatifs de certains facteurs très incertains, tels que la situation géopolitique et les pressions inflationnistes qui ne semblent pas vouloir s’atténuer.
Ce dernier point pourrait compromettre une baisse des taux d’intérêt. À quoi s’attendre maintenant?
Premier constat : la tendance à court terme a été brisée
Comme le démontre le 1er graphique qui regroupe les fluctuations quotidiennes du titre durant les 12 derniers mois, la tendance haussière à court terme amorcée en novembre 2023, tel qu’illustrée par la ligne pointillée bleue, a été brisée dès l’ouverture de la séance de négociations suivant la divulgation des résultats et les propos du président, note Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles.
On note également sur ce graphique que la moyenne mobile de 50 jours (ligne noire) qui est le reflet de la tendance à court terme, a été enfoncée.
Deuxième constat : la tendance à plus long terme est intacte
En examinant le 2e graphique qui regroupe les fluctuations hebdomadaires du titre pour les 3 dernières années, on voit que la ligne de tendance (pointillée bleue) à plus long terme amorcée à la fin du 3e trimestre 2022 est bien intacte. Ainsi, bien que la tendance à court terme soit devenue négative, celle à plus long terme demeure positive. De plus, le titre est bien au-dessus de sa moyenne mobile de 200 jours (ligne grise) qui est le reflet de sa tendance à plus long terme.
Troisième constat: une correction était nécessaire
La poussée fulgurante du titre de près de 50% l’a placé dans un état de surachat comme en témoigne l’écart qui s’était créé entre le cours du titre et sa moyenne mobile de 200 jours. Il est tout à fait naturel dans une telle situation que de nombreux investisseurs ne résistent pas à la tentation de réduire leurs positions dans le titre et de prendre des profits. Selon Monica Rizk, un solide de niveau de support (Ligne rose ombragée sur le 1er graphique) se situe autour de 165$. Tant et aussi longtemps que ce niveau n’aura pas été enfoncé, on pourra croire que le recul du titre amorcé récemment constitue simplement une correction nécessaire et que la tendance à la hausse du titre demeure bien en place.
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