Wall Street à l'équilibre

Publié le 12/09/2011 à 11:01

Wall Street à l'équilibre

Publié le 12/09/2011 à 11:01

Par AFP

Wall Street évoluait à l'équilibre lundi matin, résistant tant bien que mal à la dégringolade des Bourses européennes où les valeurs bancaires chutaient sur fond de craintes de défaut de paiement de la Grèce: le Dow Jones perdait 0,49% et le Nasdaq grignotait 0,09%.

Vers 14H25 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 53,69 points à 10.938,44 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 2,33 points à 2.470,32 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,38% (4,42 points) à 1.149,81 points.

Wall Street avait terminé en chute vendredi: le Dow Jones avait perdu 303,68 points à 10.992,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 61,15 points à 2.467,99 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 avait reculé de 2,67% (31,67 points) à 1.154,23 points.

"On avait peur que ce soit une ouverture horrible, mais là, ce ne sont que des petites chutes. Avec les mauvaises nouvelles qui continuent d'arriver d'Europe, on a le sentiment d'être isolés quand on voit que les obligations et les actions américaines se tiennent mieux qu'ailleurs", a commenté à l'AFP Mace Blicksilver.

Il a toutefois mis en garde contre toute réjouissance hâtive: "les marchés restent fragiles et il ne serait pas surprenant que (cette tendance à

l'équilibre) ait disparu en milieu de journée".

L'opérateur boursier américain New York Stock Exchange a pris des mesures destinées à limiter la volatilité à l'ouverture de la Bourse de New York: il a invoqué la "règle 48", des mesures techniques encadrant l'activité des teneurs de marchés, des opérateurs qui échangent des titres en permanence pour assurer la fluidité des échanges.

Les Bourses européennes, après une semaine très difficile, plongeaient de nouveau lundi. Les investisseurs craignent de plus en plus une faillite de la Grèce, un risque qui n'est plus exclu par le gouvernement allemand.

"Les événements qui se déroulent en Europe affectent de plus en plus les marchés avec un tourbillon d'informations angoissantes", a relevé Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.

"Les investisseurs doivent s'attendent à encore plus de volatilité sur les marchés boursiers", a-t-il averti.

"Malgré l'assurance donnée par le Premier ministre grec George Papandreou que son pays ne serait pas en défaut, des inquiétudes persistantes à propos de la dette européenne continuent de peser", a remarqué Andrea Kramer, de Schaeffer's investment research.

Wall Street suivra dans la journée la remise au Congrès du plan de relance de l'emploi, chiffré à 447 milliards de dollars, qu'a dévoilé jeudi le président américain Barack Obama.

"On n'attend pas grand chose: ce n'est pas le premier plan de relance de la sorte. Cela ne fonctionne pas", a jugé M. Blicksilver.

Si les valeurs bancaires européennes, et particulièrement françaises, s'enfonçaient dans le rouge, leurs homologues américaines --peu exposées aux actifs grecs - se maintenaient en hausse: l'indice S&P des valeurs bancaires cotées à Wall Street prenait 1,13%.

Bank of America, cotée au Dow Jones, gagnait 0,72% à 7,03 dollars. Wall Street accueillait favorablement la première phase de restructuration présentée par son directeur général Brian Moynihan. Dès le mois prochain, et jusqu'en 2013, BofA mettra en oeuvre un plan d'économies annuelles de 5 milliards de dollars représentant quelque 18% des dépenses de l'activité de détail et d'infrastructure.

Le groupe de médias McGraw-Hill Companies prenait pour sa part 1,83% à 39,43 dollars après avoir annoncé sa scission en deux sociétés indépendantes, dont l'une organisée autour de son activité de notation Standard & Poor's.

Le distributeur en ligne Amazon gagnait 1,56% à 214,50 dollars. Selon le Wall Street Journal, le géant d'internet est en discussions avec des éditeurs pour lancer un service de location de livres numériques sur abonnement.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 1,929% contre 1,915% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,253% contre 3,246%.

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