Pas de correction en vue selon la Financière Banque Nationale

Publié le 05/09/2014 à 11:26

Pas de correction en vue selon la Financière Banque Nationale

Publié le 05/09/2014 à 11:26

Par Jean Gagnon

Bien que la hausse de l’indice S&P 500 a été impressionnante au cours des derniers trimestres, les stratèges de la Financière Banque Nationale ont du mal à croire qu’une correction se prépare. C’est que la performance de l’économie l’a été également, explique les économistes Stéfane Marion et Matthieu Arseneau dans un rapport publié hier.

« On ne peut pas accuser la bourse de trop prendre les devants sur la croissance économique », affirment les stratèges de la Financière. Le S&P 500 suit le rythme de l’indicateur économique coïncident du Conference Board, selon eux.

Mais doit-on craindre que l’expansion économique prenne fin ? Pas pour l’instant, semble croire les experts de la Financière. « Généralement parlant, les ralentissements se produisent quelques trimestres après que la Réserve fédérale (Fed) a commencé à augmenter les taux d’intérêt, et nous n’attendons pas de tour de vis de la Fed avant juin 2015 », disent-ils.

S’ils ne prévoient pas de resserrement précipité de la politique de Mme Yellen, c’est que la phase d’expansion est encore très récente. Selon l’indicateur économique coïncident, la phase de reprise du cycle économique s’est étendue de l’été 2009 à l’automne 2013. Ainsi, la phase d’expansion n’a commencé qu’en septembre 2013.

À l’échelle mondiale, la poussée gagnante se continue, soulignent Messieurs Marion et Arseneau. « Après deux mois au troisième trimestre, les actions mondiales semblent bien en voie d’enregistrer un neuvième trimestre de hausse d’affilée, ce qui ne s’était pas vu depuis 1995-1996, et l’indice MSCI Monde (qui regroupent tous les pays) va de record en record », notent-ils.

Les marchés émergents avaient constitué une source d’inquiétude en première moitié d’année, mais ils sont maintenant particulièrement dynamiques. Ils ont gagné 4,3 % au cours des deux derniers mois. Chez les pays développés, il n’y a que l’Europe qui tire de la patte avec un recul de 0,3 %. « Le risque géopolitique et le marasme économique ont sapé la confiance des investisseurs quant aux perspectives de bénéfice », disent-ils.

Les bourses nord-américaines ont enregistré de solides hausses à date pour le trimestre, soit 2,2 % aux États-Unis et 3,8 % au Canada. « C’est l’amélioration de la rentabilité des entreprises qui a permis cette embellie », selon les stratèges de la Financière.

Évidemment, les économies nord-américaines ne peuvent pas à elles seules soutenir les marchés boursiers. Mais à cet égard, une autre raison de croire que l’on pourra éviter une correction, c’est que la Chine se rétablit, croient-ils. « Nous sommes rassurés par la faible inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de la Chine (2,3 % par rapport à un objectif de 3,5 %), ce qui devraient permettre aux autorités de relâcher leur emprise sur la politique monétaire et les mesures d’austérité budgétaire », disent-ils

 

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