La progression de l'or symbolise le doute

Publié le 07/10/2009 à 09:19

La progression de l'or symbolise le doute

Publié le 07/10/2009 à 09:19

Les nouveaux sommets touchés par l’or hier, où les contrats à terme sur le métal jaune ont atteint 1045$ US l’once, laissent croire que les investisseurs dans les produits de base restent préoccupés par l’effet inflationniste du plan de sauvetage de l’économie américaine, et ce bien que les prévisions de Wall Street et les taux d’intérêt sur les obligations gouvernementales suggèrent des prix stables.

Depuis le début de l’année, l’or est en hausse de 19%, stimulé par les investisseurs qui y recherchent une protection contre un dollar américain affaibli et une menace inflationniste.

L’or utilisé comme bijou, à l’inverse, perd de l’importance à cause du prix élevé qu’il faut payer pour se le procurer. L’Inde, par exemple, un gros importateur traditionnel d’or pour les bijoux, en est devenue un exportateur net au début de cette année.

Au cours d’une conférence récente tenue à Montréal, le gestionnaire de portefeuille torontois Eric Sprott résumait la position haussière des partisans du métal jaune en soulignant que l’or est la seule devise qu’il n’est pas possible de créer de toutes pièces. Il n’existe qu’une quantité donnée de ce métal, et la production d’or dans les mines ne suit pas nécessairement la demande, même s’il est clair que des prix plus élevés ont l’effet de stimuler la recherche de nouveaux gisements.

« Les administrateurs des banques centrales ne peuvent pas tricher avec l’or », mentionnait-il en entrevue au journal Les Affaires, avant de rappeler que la méthode du « quantitative easing » préconisée en ce moment par la Réserve fédérale n’était rien d’autre qu’une façon pour la Fed d’acheter ses propres obligations qu’elle venait d’émettre, de façon à créer une demande artificielle et à maintenir les taux d’intérêt bas. « Mais qui va vouloir de toutes ses obligations quand la Réserve fédérale va cesser de les acheter elle-même? », demandait M. Sprott.

C’est alors qu’il faudra appâter des investisseurs étrangers avec des taux plus élevés et que l’inflation risque de décoller. M. Sprott compare l’attitude du gouvernement américain à une course en avant où l’inévitable face à face avec la réalité est tout simplement retardé.

Pour éviter un effondrement des marchés au moment de la crise financière, des milliers de milliards de dollars ont été injectés par le gouvernement, mais cela équivaut à toutes fins utiles au transfert d’une énorme dette privée en une énorme dette publique, et cela ne règle en rien le problème de la dette à plus long terme.

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