Bourse: pourquoi plusieurs stratèges refusent de relever leur cible

Publié le 20/06/2014 à 11:19

Bourse: pourquoi plusieurs stratèges refusent de relever leur cible

Publié le 20/06/2014 à 11:19

Par Jean Gagnon

Photo: Bloomberg

Les stratèges boursiers ont-ils été trop prudents en établissant leurs prévisions boursières en début d’année? Après moins de six mois, leurs cibles ont déjà été atteintes pour la plupart. Plusieurs semblent hésitants à relever leurs prévisions.

Un sondage réalisé en début d’année par MarketWatch, une division du Wall Street Journal, révélait que la cible moyenne pour le S&P 500 au 31 décembre 2014 des stratèges de 10 des plus grandes banques et courtiers était de 1952 points, ce qui allait constituer une hausse de 6% pour l’année.

Même chose chez nous. En début d’année, Desjardins prévoyait 1960 pour l'indice phare américain, et la Financière Banque Nationale, un peu moins optimiste, avançait comme cible 1930. Ce matin, l’indice a franchi le niveau de 1960, un nouveau record. Les deux institutions sont en processus de révision de leurs cibles.

Chez nos voisins du sud, quatre des stratèges prévoyaient que le S&P 500 n’excéderait pas 1900 en fin d’année. David Bianco, de la Deutsche Bank, était le moins optimiste et parlait même de 1850. Bien que leur cible soit largement dépassée, trois d’entre eux refusent pour l’instant de l’augmenter. L’autre, Barry Knapp de Barclays, a quitté la firme.

Les stratèges de Bank of America Merrill Lynch et Morgan Stanley, plus optimistes, avaient fixé leur cible à 2000 et 2014 respectivement. Les deux la maintiennent pour l’instant.

Risque de correction

Les stratèges qui hésitent à hausser leur cible confirment que le risque d’une correction demeure bien présent. C’est d’ailleurs la question qui retient l’attention chez Desjardins dans le processus de révision de la cible, explique Mathieu D’Anjou, économiste principal chez Desjardins.

Ce qui a aidé les Bourses au cours des six derniers mois, c’est que les taux obligataires qui devaient monter ne l’ont pas fait. Ils ont plutôt baissé. Les taux bas soutiennent les marchés boursiers.

«Cela ressemble au scénario de l’année dernière», dit M. D’Anjou. «Les taux s’étaient maintenu en début d’année, mais lorsqu’ils ont monté durant l’été, la Bourse a corrigé», dit-il.

De plus, le niveau de complaisance des investisseurs est inquiétant, selon lui. L’indice de volatilité VIX a touché 10,46 hier, niveau auquel il se situait en 2007 juste avant la crise financière.

Desjardins et la Financière devraient annoncer s’ils haussent leur cible la semaine prochaine.

Par ailleurs, les stratèges de trois firmes, soit RBC Capital Markets, Credit Suisse et Citi Research, dont la cible est maintenant atteinte, ont décidé de l’augmenter.

Le plus optimiste est Jonathan Golub, de RBC, qui prévoit maintenant 2075, une hausse additionnelle de 6% d’ici la fin de l’année. Compte tenu que la Bourse américaine a continué de progresser malgré une reprise économique somme toute décevante, il faudra une récession pour freiner la hausse du marché, selon lui.

 

 

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