Une gestion pro-actions chez AGF en 2012

Publié le 28/01/2012 à 00:00, mis à jour le 31/01/2012 à 10:44

Une gestion pro-actions chez AGF en 2012

Publié le 28/01/2012 à 00:00, mis à jour le 31/01/2012 à 10:44

Par Marie-Claude Morin

À la barre du Fonds revenu mensuel élevé AGF, Peter Frost favorise nettement les actions aux obligations pour l'année qui commence. «Considérant les évaluations, vous êtes mieux protégés avec des actions qu'avec des obligations», explique le gestionnaire, en entrevue avec Les Affaires lors d'un récent passage à Montréal.

Solides, les entreprises nord-américaines disposent de bonnes liquidités et leurs titres se négocient à des cours attrayants. Comme elles maintiennent ou augmentent leur dividende, elles procurent des rendements de dividende intéressants par les temps qui courent, apprécie M. Frost. En plus, les actions profiteront d'un regain du marché boursier lorsque s'estomperont les problèmes en Europe.

Comme ce nuage persiste encore pour le moment, l'année 2012 sera vraisemblablement encore bien mouvementée et volatile. «Je crois que nous aurons des rendements décents en Bourse, mais il ne faut pas croire que ce sera facile», prévient le gestionnaire. Il s'attend à un rendement de 8 à 12 % sur les Bourses nord-américaines, performance qui pourrait être supérieure si la Réserve fédérale américaine déployait une nouvelle ronde de détente monétaire. La dernière fois que la banque centrale a injecté des liquidités dans le marché, de novembre 2010 à juin 2011, la mesure a eu plus d'effet sur les actions que sur les titres à revenu fixe, dit M. Frost. Or, selon lui, la Réserve fédérale n'aura pas le choix d'intervenir à la fin de 2012 ou en 2013, étant donné la difficulté des États-Unis à réduire ses dépenses.

Temps dur pour les obligations

De leur côté, avec des taux directeurs au plancher et des investisseurs étrangers qui se réfugient au Canada pour se protéger de la tempête européenne, les obligations gouvernementales offrent des rendements minimes (1,9 %) dans le cas des obligations du gouvernement du Canada de 10 ans. «Ces titres sont plus à risque qu'ils l'ont été par le passé.» Non seulement leur valeur diminuera lorsque les taux augmenteront, mais ils seront moins populaires quand la crise européenne s'allégera et que les investisseurs retourneront sur le Vieux Continent.

Conséquemment, M. Frost a réduit la durée moyenne des obligations gouvernementales qu'il détient et se tourne vers les obligations à rendement élevé, des titres de dette émis par des entreprises jugées un peu plus risquées. Comme ces sociétés sont bien financées et qu'elles n'auront pas besoin d'émettre de nouvelle dette prochainement, le gestionnaire ne juge pas inquiétante leur cote de crédit inférieure. «Toutes les entreprises nord-américaines, à l'exception des sociétés financières, sont probablement mieux financées qu'elles ne l'ont jamais été durant ma carrière», dit-il.

Ses coups de coeur

Les nouvelles habitudes de vie transforment les télécommunications en services publics aux yeux de M. Frost. «Ces entreprises dégagent d'importantes liquidités, même en tenant compte des investissements en capital qu'elles devront réaliser.» Comme il juge le secteur trop cher au Canada, il privilégie les plus petites sociétés américaines comme Frontier Communications et CenturyLink. Il garde néanmoins un oeil sur Bell, qu'il achètera si son évaluation diminue.

Dans le secteur financier, M. Frost sous-pondère les banques et les compagnies d'assurance, mais cherche des gestionnaires de fonds américains ou canadiens bien positionnés pour accroître les liquidités qu'ils génèrent. Le secteur de l'énergie lui plaît, comme en témoigne l'ajout récent de Gibson Energy à son portefeuille.

Parmi les titres québécois, Peter Frost a fait le plein d'actions de Genivar, qu'il aime pour son potentiel de croissance. Après être passée d'un acteur provincial à une entreprise pancanadienne, la firme de génie-conseil vise l'international d'ici 2014. «C'est une excellente équipe de direction, qui achète et intègre bien.»

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