Pleins feux sur le FNB de dividendes du dragon Kevin O'Leary


Édition du 27 Août 2015

Pleins feux sur le FNB de dividendes du dragon Kevin O'Leary


Édition du 27 Août 2015

Le lancement du fonds négocié en Bourse (FNB) O'Shares FTSE U.S. Quality Dividend ETF (OUSA) à la Bourse de New York, en juillet, n'est pas passé inaperçu. Son fondateur est nul autre que le coloré Kevin O'Leary, longtemps «dragon» dans l'émission Dragon's Den de la CBC et désormais «shark» dans sa version américaine, Shark Tank, diffusée sur le réseau ABC. Au Canada, Kevin O'Leary est le fondateur des Fonds O'Leary, dont plusieurs sont gérés par Gestion d'actifs Stanton.

Le O'Shares FTSE U.S. Quality Dividend ETF (OUSA) est un fonds qui utilise des règles déterminées par FTSE-Russell pour sélectionner ses titres. Les règles visent à la fois la qualité des titres, leur faible volatilité et un rendement de dividende élevé. La pondération maximale accordée à un titre est de 5 %. À ce sujet, Kevin O'Leary a déclaré à des médias américains qu'il avait créé ce fonds afin de résoudre un problème d'investissement pour sa fiducie familiale, car les FNB américains de dividendes de première génération, fondés sur la capitalisation boursière, sont trop concentrés.

C'est effectivement le cas de l'iShares Core High Dividend ETF (HDV), dont les 10 titres les plus importants comptent pour plus de 58 % du portefeuille, par rapport à seulement 36,7 % dans le nouveau fonds O'Shares.

Un ratio de frais de gestion plus élevé

«Cependant, d'autres FNB américains de dividendes offrent aussi une grande diversification. Ainsi, les 10 titres les plus importants du SPDR S & P 500 Dividend ETF [SDY] et du Vanguard High Dividend Yield ne comptent respectivement que pour 19,9 % et 30,5 % de l'actif. L'indexation en fonction de la capitalisation boursière ne conduit pas automatiquement à une forte concentration», rétorque Christopher Davis, directeur de la recherche chez Morningstar Canada.

Il y a peu de détails dans le prospectus sur la méthodologie exclusive ayant servi à la construction du portefeuille du fonds O'Shares. Le fonds se composait récemment de 142 titres, dont près de 70 % sont de très grandes capitalisations. En fait, sa capitalisation boursière moyenne, à 103,6 milliards de dollars américains, est la deuxième en importance de la catégorie, derrière celle de 113,5 G$ US de HDV.

«En regardant les titres d'OUSA, vous n'obtenez pas un portefeuille très différent des autres. Notons toutefois la sous-pondération marquée dans les titres du secteur financier, qui ne compte que pour 1,78 % du fonds, par rapport à 26,5 % dans l'indice que nous préférons utiliser pour ce type de FNB, le Russell 1000 Value. Mais d'autres FNB, notamment le Vanguard Dividend Appreciation ETF1 (VIG), que nous recommandons, ont aussi de faibles pondérations en titres financiers, ce qui est attribuable à leur méthode de sélection des titres. Il est difficile de dire si celle du fonds O'Shares aura du succès. Ce qui est clair, toutefois, c'est que son ratio de frais de gestion [RFG] est cinq fois plus élevé que celui du fonds Vanguard», souligne Christopher Davis. Il croit plus probable de voir les FNB moins chers afficher une meilleure performance à long terme.

Le RFG du FNB O'Shares est de 0,56 %, moins une exemption de frais de 0,08 %, pour un ratio net de 0,48 %. Celui de VIG est de 0,10 %. Outre le fonds O'Shares, il y a 23 autres FNB américains employant diverses stratégies liées aux dividendes, dont les RFG vont de 0,07 % à 0,70 %. Le moins cher est le Schwab US Dividend Equity ETF (SCHD). De ce dernier, Ben Johnson, analyste en FNB chez Morningstar Research à Chicago, dit qu'il est l'un de ceux dont les titres sont de la plus haute qualité parmi tous les FNB de grandes capitalisations axés sur les dividendes. Cette combinaison coût-qualité en fait un placement principal (core fund) adéquat dans un portefeuille diversifié, selon lui.

Dividendes : des titres qui procurent un meilleur rendement

Depuis 1927, les actions américaines versant un dividende ont battu les actions qui n'en versent pas de 1,8 %, sur une base annualisée, selon Morningstar Research. Celles qui se situent parmi les 30 % offrant le rendement de dividende le plus élevé ont battu les actions sans dividende de 2,7 % par année, en moyenne, durant cette période. «Ces actions à haut rendement en dividende ne sont pas de la même qualité et elles sont beaucoup plus volatiles. Souvent, un rendement de dividende élevé compense un risque plus élevé. Les actions de dividendes vont probablement baisser davantage lorsque les taux d'intérêt monteront. C'est souvent le cas des titres de services publics et de pipelines», prévient Christopher Davis.

Fellow CSI, Yves Bourget a fait carrière dans l'industrie des valeurs mobilières pendant une vingtaine d'années, en particulier à titre de vice-président pour le Québec de Placements Altamira, de 1990 à 1997. Il collabore depuis 2001 à la publication Finance et Investissement, notamment en matière de fonds communs.

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