Les FNB: plus que des iShares


Édition du 23 Août 2014

Les FNB: plus que des iShares


Édition du 23 Août 2014

Plusieurs investisseurs détiennent des iShares sans savoir qu'il s'agit en fait de fonds négociés en Bourse (FNB). Cette marque de commerce a dominé le marché des FNB au Canada, mais les temps changent.

Avec des actifs sous gestion atteignant 65 milliards de dollars au pays (dont les deux tiers en iShares), le nombre de FNB est passé de 50 en 2007 à 300 en 2013. Ces FNB comptent maintenant pour 7 % de tous les échanges à la Bourse de Toronto : c'est six fois plus qu'en 2009. Et cela ne tient pas compte des nombreux FNB étrangers que les investisseurs individuels et institutionnels négocient sur les Bourses américaines ou autres. Pas étonnant que de nouveaux acteurs aient flairé la bonne affaire, et cela, au bénéfice des investisseurs.

On compte maintenant neuf fournisseurs de FNB au Canada qui, à la fois, récoltent de l'argent frais dirigé vers ces produits et grugent des parts de marché de BlackRock (qui gère les produits iShares). Parmi eux, BMO, Horizons et Vanguard qui occupaient les 2e, 3e et 4e rangs de l'actif sous gestion à la fin 2013.

Quantité et qualité ne vont pas toujours de pair

Cet environnement concurrentiel oblige les firmes à créer des produits innovateurs qui permettent, lorsqu'ils sont bien sélectionnés, de bâtir un portefeuille robuste. Aujourd'hui, environ 50 % des FNB d'actions calquent des indices purs et on observe un nombre croissant de produits spécialisés. Autant l'appellation FNB n'égale plus celle d'iShares, autant elle n'est plus synonyme de gestion passive. Momentum, faible volatilité ou indexation intelligente ne sont que quelques-unes des approches proposées parmi les FNB. Encore faut-il séparer le bon grain de l'ivraie et éviter les concepts qui sont plus rentables pour les fournisseurs que pour les investisseurs...

La croissance rapide au Canada a haussé le nombre des FNB qui affichent un actif sous gestion (ASG) inférieur à 100 millions de dollars. La proportion de 54 % qu'ils représentaient en 2007 a bondi à 69 % en 2011, selon Alain Desbiens, vice-président, Québec et Atlantique, FNB BMO. Pourtant, un FNB dont l'ASG est faible n'est pas nécessairement davantage exposé au risque de liquidité. Il faut plutôt s'attarder à la liquidité de ses actifs sous-jacents. Un FNB constitué d'actions dont la capitalisation boursière est forte sera très liquide, même s'il vient d'être lancé.

Une véritable guerre de prix

Depuis le début de 2014, nous assistons à une véritable guerre de prix dans les FNB, et les investisseurs y trouvent leur compte. Cette vive concurrence entre les fournisseurs s'est traduite par des réductions significatives des frais de gestion sur des produits déjà reconnus pour leurs faibles coûts. Tandis que les faibles frais ont toujours été dans l'ADN de Vanguard, BMO a réduit sa tarification au bénéfice des porteurs de parts actuels de sept FNB, sur les parts de produits de base d'un portefeuille. Voici quelques exemples :

> Désirez-vous acheter un FNB calquant l'indice canadien S&P/TSX composé plafonné ? Vous pouvez le faire par l'intermédiaire du XIC (iShares) ou du ZCN (BMO) qui ont maintenant des frais de gestion de 5 points de base (0,05 %).

> Recherchez-vous plutôt un FNB qui réplique l'indice des grandes sociétés américaines S&P 500 ? Pour 10 points de base, le choix est abondant ! BMO en propose trois qui présentent des caractéristiques différentes (ZSP, ZUE, ZSP/U) ; iShares en offre deux : le XUS et le XSP. Vanguard suit avec le VFV et le VSP à 15 points de base.

Plus que jamais, on peut établir les fondations d'un portefeuille avec des produits liquides et concurrentiels. Grand bien nous fasse !

Experte invitée - Hélène Gagné, F.Adm.A., est gestionnaire de portefeuille chez Gestion privée PEAK (une division de Valeurs mobilières PEAK) Pl. Fin. et conseillère en sécurité financière chez Gagné, Morin & Associés M.T.L.

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