Le potentiel et le risque que comportent les obligations


Édition du 23 Mai 2015

Le potentiel et le risque que comportent les obligations


Édition du 23 Mai 2015

Les investisseurs auront compris que le rendement de cette approche «tactique» est basé en bonne partie sur l'appréciation de la valeur des obligations en portefeuille, et moins sur le revenu d'intérêt tiré de ces obligations. Nous sommes loin de la stratégie voulant que l'on achète des obligations pour les détenir jusqu'à l'échéance et qu'elles constituent la portion défensive d'un portefeuille, sur laquelle on peut compter pour préserver son capital et générer un revenu prévisible. «Les taux d'intérêt sont trop bas pour se permettre de simplement acheter des obligations dont on ne se préoccupe plus jusqu'à l'échéance et de leur laisser faire le travail», déclare Konstantin Boehmer pour justifier son approche.

Il admet qu'une hausse des taux à partir de leurs niveaux actuels pourrait occasionner une chute rapide de la valeur des obligations. Il est conscient du fait que tout le monde essaiera de sortir par la même porte lorsque cette hausse surviendra. C'est ce à quoi on assiste depuis le 19 avril, alors que, par exemple, le taux des obligations allemandes de 10 ans est passé de 0,08 % à 0,73 % le 12 mai.

Un petit fonds parmi ceux à revenu fixe

Cependant, M. Boehmer dit avoir les outils nécessaires pour gérer cette éventualité, d'autant plus que les taux ne vont pas tous dans la même direction en même temps. Bref, il se dit sûr de pouvoir sortir avant tout le monde, comme tous les gestionnaires, d'ailleurs. Il faut dire que l'actif sous gestion du fonds n'était que de 176 M $ au 30 avril dernier. C'est une goutte d'eau dans l'océan des 55 billions de dollars que représente le marché international des placements à revenu fixe.

La cote de crédit moyenne du portefeuille était de A - au début d'avril et environ 70 % des titres sont de première qualité (investment grade). Au début de mai, les obligations gouvernementales comptaient pour environ 63 % du portefeuille.

Les investisseurs autonomes intéressés par ce fonds peuvent se procurer des parts de série D, dont le ratio de frais de gestion est de 1,33 %, selon le site Internet de Mackenzie.

Biographie

Fellow CSI, Yves Bourget a fait carrière dans l’industrie des valeurs mobilières pendant une vingtaine d’années, en particulier à titre de vice-président pour le Québec de Placements Altamira, de 1990 à 1997. Il collabore depuis 2001 à la publication Finance et Investissement, notamment en matière de fonds communs.

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