Le meilleur fonds équilibré de 2014

Offert par Les Affaires

Publié le 06/05/2015 à 12:06

Le meilleur fonds équilibré de 2014

Offert par Les Affaires

Publié le 06/05/2015 à 12:06

Les fonds équilibrés sont les fonds les plus populaires auprès des Canadiens. Seulement en février, ils y ont investi 8,6 milliards de dollars, soit plus de 92 % du total investi dans les fonds communs de placement durant le mois. Près de 50 % des actifs en fonds communs de placement sont dans des fonds équilibrés au Canada, par rapport à seulement 8 % aux États-Unis.

Parmi eux, le Fonds à revenu mensuel élevé Manuvie est celui qui a dégagé la meilleure mesure de rendement ajusté pour le «risque» au cours des 15 dernières années (terminées le 28 février), en admettant que le «risque» soit défini par les fluctuations de sa valeur (ratio de Sharpe). Il se classe aussi au 1er rang pour son rendement annuel composé de 11,4 % durant cette période. Ce fonds s'est vu décerner le Prix Morningstar 2014 du «Meilleur fonds équilibré canadien» en novembre. L'actif du fonds a crû de 23 % cette année pour atteindre 9,93 G$.

«Il est probable que les gestionnaires réussiraient encore mieux si l'actif était de 500 millions de dollars. La taille et la flexibilité sont inversement proportionnelles à partir d'un certain seuil d'actifs sous gestion. Mais si la taille du fonds est une contrainte, sa diversité, soit le fait qu'il investisse dans des actions et des obligations canadiennes et américaines, la compense», juge Dan Hallett, vice-président et directeur, gestion d'actifs, chez Highview Financial Group.

Les actions canadiennes sont la catégorie d'actifs la plus lourde de ce fonds. Néanmoins, même si ce segment oscille autour de 3,5 G$, Dan Hallett rappelle que plusieurs firmes ont eu du succès à gérer des sommes beaucoup plus importantes en actions canadiennes. «La taille du fonds peut l'empêcher de temps à autre d'investir dans des placements moins liquides. Malgré cela, ce fonds demeure l'un de nos favoris parmi les fonds équilibrés à revenu», avance James Gauthier, analyste en fonds communs chez Patrimoine Hollis.

«Si nous jugions que la taille du fonds réduisait les possibilités de générer de bons rendements pour nos détenteurs de parts, nous n'hésiterions pas à le fermer. De même, si nous ne trouvions plus de titres attrayants aux États-Unis ou dans les titres à revenu fixe et que nous devions rapatrier tout l'actif au Canada, alors il faudrait y réfléchir très sérieusement», concède Jonathan Popper, membre de l'équipe de gestion du fonds.

Il rappelle que le fonds ne détient que 14,2 % de sa portion en actions dans des titres de services financiers et moins de 7 % dans les produits matériels et l'énergie, par rapport à 34,6 % et 32,9 %, respectivement, dans l'indice S&P/TSX.

Le rendement d'un fonds n'est que le reflet de ce qu'il détient. Or, le fonds a graduellement augmenté sa pondération en titres américains. De 4 %, au début de 2011, elle est à 20 % un an plus tard. Au 28 février 2015, elle était à 24,1 %, soit près de la limite de 30 % en contenu étranger que son mandat impose. Si l'on additionne les 35 % d'actions canadiennes, les actions représentaient 59 % du fonds. La décision a été prise de ne détenir que des actions nord-américaines.

«Nous sommes aux États-Unis en raison des évaluations plus attrayantes qu'au Canada, où plusieurs titres offrant des rendements de dividende sont devenus surévalués. Nous nous sommes tournés vers des titres américains qui ne payaient pas des dividendes aussi élevés, mais qui étaient moins dispendieux», explique Jonathan Popper.

Les obligations ne comptent plus que pour 20,9 % du portefeuille et, quoique leur pondération puisse varier de 0 à 75 % du portefeuille, elles doivent toutes être des titres de première qualité d'entreprises ou de gouvernements.

À 13,1 %, l'encaisse du fonds est plutôt élevée. Elle atteint 23,8 % dans le nouveau Fonds à revenu mensuel élevé américain Manuvie lancé en décembre 2013 pour permettre une plus grande participation aux titres américains : «Si nous devions déployer cette encaisse maintenant, nous risquerions d'acheter des titres qui ont plus de potentiel à la baisse qu'à la hausse. Nous préférons attendre un meilleur moment pour obtenir une meilleure proposition risque/rendement», reconnaît Jonathan Popper.

Si l'objectif premier du Fonds à revenu mensuel élevé Manuvie est de générer des rendements positifs en tout temps et non de battre un indice, le deuxième est de verser un revenu mensuel, soit 0,06 $ par part pour le moment. Mais attention, une partie de cette distribution est en fait un remboursement de votre capital. Ainsi, en 2014, le remboursement de capital comptait pour 24,4 % de la distribution de 1,61 $ par part. «C'est une proportion acceptable, mais elle va probablement augmenter parce les rendements d'intérêts et de dividendes baissent», explique Dan Hallett. Il croit que, pour les investisseurs ayant recours aux services d'un conseiller, ce fonds pourrait encore constituer un bon choix. Mais il juge ses frais quelque peu élevés, alors que son coût total de détention est de 2,16 %.

Une version moins chère (série D) du Fonds à revenu mensuel élevé américain Manuvie sera offerte plus tard en 2015 aux investisseurs autonomes utilisant un courtier escompteur. Ce ne sera pas le cas pour le «Meilleur fonds équilibré canadien». Dommage.

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