Un joyeux Noël est encore possible pour La Baie et les détaillants américains


Édition du 21 Novembre 2015

Un joyeux Noël est encore possible pour La Baie et les détaillants américains


Édition du 21 Novembre 2015

Par Stéphane Rolland

[Photo : Bloomberg]

Le Noël des détaillants américains ou celui de La Baie d'Hudson (Tor., HBC) n'est pas à l'eau. Un analyste et deux économistes canadiens nuancent les inquiétudes qui ont plombé ce secteur à la Bourse au cours des derniers jours.

Les résultats décevants de Macy's (NY, M) et de Nordstorm (NY, JWN), qui se trouvent dans un segment de marché semblable à celui des enseignes américaines de La Baie (Lord & Taylor et Saks), ont ébranlé l'action de la plus ancienne entreprise canadienne.

Même si la période des fêtes sera plus difficile pour Lord & Taylor et Saks, Perry Caicco, de Marchés mondiaux CIBC, croit que le recul du titre permettra aux investisseurs de mettre la main sur La Baie pour «pratiquement rien». M. Caicco imagine le pire scénario : le détaillant aurait de mauvaises ventes à Noël et devrait écouler ses stocks au rabais au cours de la première moitié de l'année 2016. Dans ce cas, la valeur de l'actif net de La Baie passerait de 34 $ à 28 $, estime-t-il. Là encore, l'action de La Baie resterait attrayante, selon lui. Sans compter le fait que les enseignes La Baie au Canada et Kaufhof en Allemagne ne devraient pas être touchées «par la perception d'un malaise américain».

Sur le front macroéconomique, Sal Guatieri, de BMO Marchés des capitaux, tempère les inquiétudes sur les dépenses des consommateurs américains. Celles-ci devraient augmenter à un rythme «robuste» de 3 %, cette année encore. La raison : les Américains sont en bonne posture financière, explique M. Guatieri. Leur pouvoir d'achat a augmenté. À 10 % du revenu disponible, le service de leur dette est à son plus bas depuis les années 1980, ce qui libère l'équivalent de 3 % de ce revenu pour les dépenses discrétionnaires.

Un mois ne fait pas la tendance, ajoute Krishen Rangasamy, économiste de la Financière Banque Nationale. D'ailleurs, les difficultés des détaillants traditionnels cachent la relative bonne tenue des détaillants en ligne. Depuis cinq ans, ceux-ci enregistrent une croissance supérieure à celle des détaillants qui ont pignon sur rue, nuance l'économiste.

Suivez Stéphane Rolland sur Twitter @srolland_la

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