Les catalyseurs de croissance pour l'action de TransForce (TFI, 22,71 $) se trouvent maintenant dans le rétroviseur de la société de transport montréalaise, croit Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC. Même si l'entreprise continue de plaire à l'analyste, il a décidé de rejoindre la majorité de ses collègues sur les lignes de côté.
La mauvaise fortune du secteur énergétique dans l'Ouest canadien influe sur les résultats de TransForce. Malgré le fait que la société limite l'impact de la chute du prix du pétrole en réduisant ses coûts, TransForce a maintenu ses prévisions «prudentes» et a déçu les attentes des analystes au premier trimestre de son exercice 2016. La direction «a fait du bon travail en posant les gestes nécessaires afin de soutenir le cours de l'action», commente l'analyste. Il note que, depuis son creux de 52 semaines du 3 février, l'action s'est appréciée de 15 %, par rapport à 11 % pour le S&P/TSX.
La vente des activités de gestion des déchets, le désendettement qui s'en est suivi et les rachats d'actions ont donné de la vigueur au titre.
Cependant, M. Chiang ne voit pas de catalyseurs à l'horizon qui permettraient au titre de poursuivre sur cette lancée. Le marché du camionnage stagne en Amérique du Nord. Cette situation devrait se prolonger en 2016, dit-il.
Pour que le titre s'apprécie, TransForce devrait faire une autre acquisition, ajoute l'analyste. Il estime que le bilan de la société, avec une dette nette à 2,1 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), lui fournit la marge de manoeuvre nécessaire pour faire cette acquisition. Mais les conditions difficiles du marché compliquent la recherche d'une cible. M. Chiang interprète l'engagement de TransForce de racheter ses propres titres comme la preuve que la direction n'entrevoit pas d'occasions en ce moment. Il maintient sa cible à 24,50 $ et abaisse sa recommandation.
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, croit que le ralentissement du marché exercera une pression sur le titre de TransForce. Toutefois, il estime que la direction parviendra à augmenter ses marges. M. Poirier est plus optimiste que son collègue quant à la possibilité d'une acquisition. Il cite notamment sa faible dette et ses bons flux de trésorerie. Il recommande l'achat du titre et établit sa cible à 25 $.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, ne croit pas que les réductions de coût seront suffisantes pour compenser la faiblesse du marché. Il réitère sa recommandation «performance de marché», mais augmente sa cible de 22 à 23 $.
Les recommandations des analystes qui suivent le titre de TransForce (TFI, 22,71 $)
5 Conserver
3 Acheter
1 Vendre
Cours cible : 24,25 $
Source : Bloomberg
