Transat : enfin une industrie plus rentable

Publié le 10/10/2009 à 00:00

Transat : enfin une industrie plus rentable

Publié le 10/10/2009 à 00:00

Par Marie-Claude Morin

Le voyagiste Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 16,38 $) affrontera un rival plus grand à la suite de la fusion de Sunwing et Vacances Signature, filiale de TUI Travel. Cette fusion devrait toutefois mettre fin à la guerre des prix, ce qui rendra l'industrie plus rentable.

"TUI n'est pas là pour casser les prix, mais pour maximiser les profits", indique Christian Godin, gestionnaire chez Montrusco Bolton.

Signature cherchera à devenir rentable (elle perdra près de 40 millions de dollars cette année), tandis que Sunwing visera une marge nette de 8 %, par rapport à 3 ou 4 % actuellement, estime David Newman, analyste à la Financière Banque Nationale.

Transat et Sunwing pourraient avoir une grande influence sur les prix, puisqu'ils contrôlent maintenant 60 % des voyages à forfait en provenance du Canada.

Ils réduiront leur capacité, surtout à compter de 2010-2011, prévoient les experts.

Il est encore trop tôt pour avoir un bon aperçu des résultats de la saison en cours (hiver 2009-2010), car ils sont tributaires de plusieurs facteurs. Mais à ce stade-ci, les réservations ont chuté de 25 à 50 %, selon les voyagistes, et les prix ont reculé de 5 à 10 %, estime David Newman.

WestJet pourrait brouiller les cartes

De plus, un nouvel acteur pourrait brouiller les cartes. "Dans ce secteur, il arrive souvent qu'un acteur inattendu se manifeste quand les prix et les marges s'améliorent", prévient Christine Décarie, gestionnaire au Groupe Investors.

Ce nouvel acteur pourrait être WestJet, qui devra remplir ses avions maintenant que Transat l'a délaissé pour CanJet. WestJet pourrait acquérir des blocs de chambres dans le Sud si ses concurrents réduisent leur capacité, croit Mme Décarie.

Pour sa part, Claude Proulx, analyste chez BMO Marchés des capitaux, doute de la compétitivité de WestJet, parce qu'elle ne jouit pas des relations et du pouvoir d'achat de Transat et de Sunwing. La fragmentation du marché ontarien a facilité la percée de Sunwing, mais le marché s'est consolidé depuis, dit-il.

Des cibles variant entre 18 et 22,25 $

La marge bénéficiaire de Transat est très sensible aux prix, ce qui complique l'évaluation de son titre.

"Les marges remonteront à 1,8 % cette année, puis à 4 % en 2010", prévoit Jacques Kavafian, analyste chez Recherche Capital. Il recommande fortement le titre, avec un cours cible d'un an de 22,25 $. "Le titre retouchera son sommet de près de 43 $ d'ici 18 à 24 mois", dit-il.

La soudaine vigueur de Transat surprend Christine Décarie. Elle aime la volonté de discipline qui se dessine dans l'industrie, mais veut en voir les effets avant d'en tenir compte dans son évaluation. Elle continue néanmoins d'apprécier le titre.

Pour sa part, Claude Proulx applique un ratio de 13 à ses prévisions de bénéfice en 2010 et porte sa cible à 20 $.

David Newman fait passer la sienne de 17 à 18 $, mais recommande moins chaudement le titre, car il a beaucoup progressé récemment.

> marie-claude.morin@transcontinental.ca

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