Titres en action: Shaw, JPMorgan Chase, Delta, GSK, ...

Publié le 13/04/2022 à 09:16, mis à jour le 13/04/2022 à 10:48

Titres en action: Shaw, JPMorgan Chase, Delta, GSK, ...

Publié le 13/04/2022 à 09:16, mis à jour le 13/04/2022 à 10:48

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

Shaw

Shaw Communications (SJR-B.TO, 39,10 $) a affiché mercredi un plus petit bénéfice pour son deuxième trimestre, alors que ses revenus ont diminué eux aussi. Le groupe de télécommunications de Calgary, qui offre des services de câblodistribution, d’internet et de téléphonie sans fil, a réalisé un profit net de 196 millions de dollars, en baisse de 9,7% par rapport à celui de 217 millions $ de la même période l’an dernier. 

Le bénéfice par action s’est établi à 39 cents, comparativement à celui de 43 cents du deuxième trimestre de l’an dernier. Les revenus pour le trimestre clos le 28 février ont atteint 1,36 milliard $, en baisse de 2% par rapport à ceux de 1,39 milliard $ obtenus un an plus tôt. 

Le chef de la direction et directeur général de Shaw, Brad Shaw, a souligné que la société avait franchi une étape importante dans le dossier qui prévoit son rachat aux mains de Rogers Communications. Les deux sociétés visent toujours la première moitié de 2022 pour la conclusion de la transaction. 

 

JPMorgan Chase prudente

JPMorgan Chase (JPM, 131,54 $US) a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre, la banque américaine ayant notamment mis de l'argent de côté pour faire face aux éventuels risques liés à l'inflation et à la guerre en Ukraine. L'établissement a au total gonflé ses réserves de 902 millions de dollars américains, détaille un communiqué publié mercredi.

JPMorgan a aussi enregistré une perte de 524 M$ US liée en partie à la dépréciation de son exposition aux matières premières et à certains actifs de ses contreparties associés à la Russie. Le PDG de la plus grande banque américaine en termes d'actifs assure être «optimiste sur l'économie, au moins à court terme». Le groupe a vu son chiffre d'affaires reculer de 5% sur la période, à 30,7 G$ US. 

Son bénéfice net a reculé de 42% à 8,3 G$ US. Il pâtit de la comparaison avec le premier trimestre 2021, quand la banque avait relâché plus de 5 G$ US mis de côté au début de la pandémie pour faire face aux éventuels impayés de ses clients. Comme attendu, les revenus tirés de la banque d'investissement ont reculé au premier trimestre, de 28%, l'incertitude liée à la guerre en Ukraine incitant les entreprises à ne pas engager de grandes opérations. 

Les revenus tirés du courtage ont aussi baissé, mais dans une moindre mesure (-3%). L'activité sur les marchés n'a pas atteint le même niveau record que l'an dernier, mais est restée particulièrement volatile, avec de fortes fluctuations au gré des annonces de la banque centrale américaine et des événements en Ukraine. Parallèlement, les revenus nets d'intérêts ont progressé de 7%, grâce notamment à la hausse des taux d'intérêt engagée par la banque centrale américaine. 

L'établissement a par ailleurs autorisé un nouveau programme de rachat d'actions portant sur 30 G$ US. 

 

Stellantis: le salaire du patron contesté

Les millions d'euros de primes attribuées au directeur général du groupe automobile Stellantis (STLA.PA, 13,72 €), Carlos Tavares pour l'exercice 2021, sont contestées par des actionnaires, des syndicats et jusque dans le champ politique, avant l'assemblée générale du groupe prévue mercredi après-midi. Le directeur général du quatrième groupe automobile mondial, né de la fusion en janvier 2021 des groupes Peugeot-Citroën-Opel (PSA) et Fiat-Chrysler (FCA), devrait toucher 19 millions d'euros pour 2021, selon Stellantis.

À côté d'un salaire fixe de 2 millions d'euros, la part variable constitue la majorité (89%) de sa rémunération, avec 7,5 millions liés à sa performance en 2021 ; 2,4 millions pour sa retraite ; 1,7 million lié à la réussite de la création de Stellantis, et des attributions d'actions gratuites fondées sur des objectifs à 2026, évaluées à 5,6 millions d'euros par Stellantis pour l'année 2021, mais à beaucoup plus par un actionnaire.

Pour sa première année d'existence, dans un contexte très compliqué pour l'industrie automobile, Stellantis a dégagé un bénéfice net important de 13,4 milliards d'euros, presque triplé par rapport à la difficile année 2020. La société de gestion PhiTrust, actionnaire minoritaire de Stellantis, a annoncé mardi avoir voté contre la rémunération de M. Tavares. Elle l'évalue à 66 millions d'euros pour l'année 2021, en liquide et en actions, si de très ambitieux objectifs de long terme sont atteints à leur maximum en 2028, et que l'action reste au moins à son niveau actuel.

Selon Stellantis, son président, l'Italo-Américain John Elkann, devrait toucher 7,8 millions d'euros, et le directeur financier du groupe, l'Américain Richard Palmer, toucher 14,8 millions. Les héritiers de l'ancien directeur général de Fiat-Chrysler Sergio Marchionne, décédé en 2018, devraient également toucher 26 millions d'euros.

 

Delta

La compagnie aérienne américaine Delta (DAL, 38,62 $US) a fait part mercredi de résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, bénéficiant d'une demande en hausse, et s'attend à revenir à un niveau proche d'avant la pandémie dès les trois prochains mois. Le chiffre d'affaires de l'entreprise s'est établi à 9,3 milliards de dollars américains de janvier à mars, mieux que les 8,9 G$ US anticipés par le marché.

Delta prévoit désormais que ses recettes atteindront d'avril à juin jusqu'à 97% du chiffre d'affaires dégagé au 2e trimestre 2019, juste avant que la pandémie de coronavirus n'affecte durablement le transport aérien. Sur l'ensemble du trimestre, Delta a toutefois continué de perdre de l'argent (940 M$ US). Rapportée par actions et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, la perte est de 1,23 $ US, un peu moins que les 1,27 $ US prévus par les analystes.

Le taux de remplissage des avions de la compagnie a été de 75%, contre 83% à la même période en 2019. Mais la compagnie s'attend à ce que ce taux remonte à 84% dès le trimestre prochain. Les bons résultats financiers de Delta lui ont permis de contrebalancer l'impact de la hausse des dépenses en carburant, dont les prix ont grimpé à partir de mars en raison notamment des sanctions imposées par les pays occidentaux sur les exportations russes.

L'entreprise anticipe toutefois que la hausse du prix du gallon (3,8 litres) de carburant se poursuive. Elle a payé en moyenne 2,79 $ US par gallon de janvier à mars et s'attend à débourser jusqu'à 3,35 $ US par gallon au 2e trimestre. Delta table par ailleurs sur une hausse de ses dépenses hors carburant d'un maximum de +17% d'avril à juin, anticipant une demande toujours soutenue.

 

Deutsche Telekom proche de détenir la moitié de T-Mobile aux États-Unis

Le premier groupe européen de télécommunication Deutsche Telekom (DTE.DE, 17,17 €) a annoncé mercredi détenir désormais 48,4% du capital de sa filiale américaine T-Mobile É.-U. (TMUS, 131,44 $US), après un rachat massif d'actions appartenant au japonais Softbank (9984.T, 5 592 $JPY), en application d'un accord conclu l'an dernier. Pour Deutsche Telekom, il s'agit de «faire un pas de plus vers l'objectif stratégique d'acquérir la majorité du capital de T-Mobile É.-U.», a fait savoir le groupe mercredi.

L'Allemand détenait jusque là 43,2% du capital de l'entreprise. Cette annonce fait suite à un accord dévoilé en septembre dernier par les deux groupes, qui prévoyait un échange d'actions entre Softbank et Deutsche Telekom. Dans le détail, le groupe japonais devait acquérir 225 millions de nouvelles actions Deutsche Telekom, et céder à l'Allemagne, en contrepartie, 45 millions de ses parts dans T-Mobile US.

Cet accord faisait suite à l'annonce de Softbank, en juin 2020 de vouloir céder la quasi-totalité de ses parts restantes dans T-Mobile US, dont il détenait encore 24% du capital à l'époque. Le japonais avait proposé des options d'achats à Deutsche Telekom, pour 100 millions d'actions, à débloquer d'ici juin 2024. À travers cette opération, Deutsche Telekom active donc l'option pour 21,2 millions de parts, à un prix de «113 $ US» l'action en moyenne, a indiqué l'entreprise.

Pour financer la transaction, Deutsche Telekom a annoncé l'an dernier la vente de sa filiale hollandaise, T-Mobile Netherlands, dont l'entreprise a tiré «4 milliards d'euros». La filiale américaine T-Mobile USA est devenue, ces dernières années, une poule aux œufs d'or pour Deutsche Telekom, notamment depuis sa fusion avec son concurrent Sprint, en 2020, qui lui a permis de recruter des millions de nouveaux clients dans le pays.

 

GSK achète le californien Sierra Oncology

Le géant britannique du médicament GlaxoSmithKline (GSK, 46,53 $US) a annoncé mercredi l'acquisition pour 1,9 milliard de dollars américains de l'entreprise biopharmaceutique californienne Sierra Oncology (SRRA, 54,49 $US (prévision avant ouverture)), spécialisée dans les thérapies ciblées contre les formes rares de cancer. Le prix représente une prime d'environ 39% par rapport au prix de clôture de l'entreprise californienne mardi, poursuit GSK, précisant que la transaction devrait être conclue d'ici le troisième trimestre de cette année.

Le laboratoire britannique relève notamment que le momelotinib, traitement développé par Sierra Oncology, a le potentiel de répondre à «des besoins médicaux critiques et non satisfaits pour des patients atteints de myélofibrose et souffrant d'anémie» et «complémente l'expertise de GSK en hématologie». Le laboratoire californien avait annoncé les résultats positifs d'un essai de phase III pour ce traitement qui, «s'il est approuvé» par les autorités de santé, pourrait commencer à être commercialisé en 2023, «avec un potentiel de croissance important», selon GSK.

Le Britannique a annoncé récemment son intention de se focaliser sur les produits biopharmaceutiques, et prévoit pour juillet prochain la scission et l'introduction en Bourse de son activité de soins de grande consommation, qui compte notamment les marques Sensodyne, Voltaren ou Panadol, dans une nouvelle entité qui s'appellera Haleon. GSK avait publié début février des résultats mitigés pour 2021, le géant du médicament ayant du mal à trouver de l'élan sans vaccin contre la COVID-19.

 

Tesco

Le géant britannique des supermarchés Tesco (TSCO.L, 259,40 £) a annoncé mercredi une baisse de son bénéfice net, pénalisé par un effet de comparaison défavorable après des cessions d'actifs un an plus tôt, mais voit son chiffre d'affaires progresser. Les ventes, hors carburants, ont ainsi progressé de 2,5% à 54,8 milliards de livres lors de l'exercice décalé 2021-2022 achevé au 26 février et son bénéfice opérationnel a bondi de 65,5% à 2,6 milliards de livres, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice net a été divisé par quatre, à 1,5 milliard de livres, après s'être envolé à 6 milliards de livres un an plus tôt sur des éléments d'exceptionnels de 5 milliards de livres liés à la vente de ses activités en Thaïlande, en Malaisie et en Pologne. Les résultats du numéro un du secteur au Royaume-Uni ont notamment bénéficié de «la baisse de coûts liés à la COVID-19», en raison principalement de salariés absents, car malades ou forcés de s'auto-isoler.

L'ensemble des coûts liés à la pandémie se sont ainsi réduits à 220 millions de livres, contre 892 millions un an plus tôt, note Tesco. Mais «de toute évidence, l'environnement extérieur est devenu plus compliqué ces derniers mois», a prévenu le directeur général Ken Murphy. Pour autant, M. Murphy se dit «confiant» dans les performances futures du groupe et annonce un programme de rachat d'actions de 750 millions de livres sur les 12 prochains mois.

La plupart des indicateurs ont pourtant «dépassé les attentes», alors que Tesco était porté par «le cercle vertueux de la baisse des prix qui entraîne une augmentation de la part de marchés», de ses revenus et de ses bénéfices opérationnels, a commenté Richard Hunter, analyste d'Interactive Investor. Mais «l'entreprise est loin d'être à l'abri de la hausse croissante des coûts et est également consciente de l'importance des prix pour un consommateur de plus en plus sous pression» de la crise du coût de la vie, a-t-il ajouté.

 


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