Le premier groupe pétrolier canadien, Suncor, a annoncé mercredi un bénéfice supérieur aux attentes des analystes quoiqu'en baisse de 40% au deuxième trimestre, tandis que sa production a progressé en volume.

Le groupe de Calgary, dans l'ouest canadien, a inscrit un bénéfice net de 333 millions de dollars canadiens (326 M USD), contre 562 millions il y a un an, soit une baisse de 40%.

Hors exceptionnels - dont une charge importante inscrite pour tenir compte du sort incertain des actifs du groupe en Syrie - le bénéfice par action s'est élevé à 0,81 dollar contre 0,62 en 2011, alors que les analystes s'attendaient plutôt à un chiffre avoisinant 0,72 dollar.

Cette progression, obtenue malgré une baisse des prix du brut, est due essentiellement à l'augmentation de la production en volume et à l'amélioration des marges des raffineries, a indiqué Suncor dans un communiqué.

La production de Suncor s'est élevée à 542 300 barils équivalent pétrole par jour (bep/j) au deuxième trimestre, une hausse de 18% par rapport aux 460 000 bep/j inscrits il y a un an.

Celle provenant des sables bitumineux (non compris celle due au partenariat avec Syncrude) y a contribué pour 309 200 bep/j, en hausse par rapport aux 243 400 bep/j en 2011. Suncor est leader du secteur des sables bitumineux au Canada.

La comparaison sur un an est favorable, car la production au deuxième trimestre 2011 avait été réduite en raison d'opérations de maintenance programmées sur son usine de pré-raffinage (upgrader 2) dans l'ouest canadien. Cette usine a connu un autre arrêt, imprévu celui-ci, au début de 2012.

Suite à la suspension en décembre dernier de ses activités en Syrie -- en raison du conflit et des sanctions imposées par les pays occidentaux à l'encontre de Damas --, Suncor n'a enregistré aucune production dans ce pays en 2012 et ignore quand elle pourrait reprendre. Le groupe a donc inscrit une provision pour perte de 694 millions de dollars, ce qui ramène ses actifs en Syrie à environ 250 millions.

Quant à la Libye, Suncor étudie la possibilité d'y reprendre l'exploration dans la deuxième moitié de 2012. Sa production dans ce pays a atteint une moyenne de 42 700 barils par jour au deuxième trimestre.

Le flux de trésorerie, un indicateur essentiel pour mesurer la capacité d'une société pétrolière à financer par elle-même ses projets de développement, a atteint 2,34 milliards de dollars, contre 2 milliards un an plus tôt.

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