Stella-Jones: pourquoi le pdg est optimiste pour 2018

Publié le 04/05/2017 à 17:00

Stella-Jones: pourquoi le pdg est optimiste pour 2018

Publié le 04/05/2017 à 17:00

Par Stéphane Rolland

Brian McManus, le pdg Stella-Jones, croit toujours que les résultats des activités de traverses de chemin de fer s’amélioreront à partir de la deuxième moitié de l’année. Le dirigeant nous explique pourquoi la société a réitéré cette prévision jeudi dans ses résultats du premier trimestre.

Depuis le quatrième trimestre, Stella-Jones doit composer avec l’effet combiné de stocks trop garnis et d’une réduction de la demande de traverses de chemin de fer. Ces difficultés se manifestent ainsi par une diminution du volume, des prix et des marges. Au premier trimestre, les ventes de traverses de chemin de fer ont reculé de 17,9%, si on exclut l’effet de la fluctuation de devises.

La société a réitéré ce matin qu’elle croyait que les résultats s’amélioreraient à partir de la deuxième moitié de l’année. Plusieurs raisons soutiennent cette hypothèse, explique M. McManus, lors d’une entrevue avec Les Affaires en marge de l’assemblée des actionnaires, qui avait également lieu jeudi.

Avant de venir à bout de ses inventaires invendus, Stella-Jones sera favorisée par une période comparable plus avantageuse à partir de la deuxième moitié de l’année, affirme le dirigeant. «Normalement, la plus importante période de livraison de traverses a lieu de mars à septembre ou octobre, précise-t-il. L’année passée, la saison est survenue plus tôt, de janvier à août. Il y a une baisse de demande [qui explique le déclin des ventes au premier trimestre], mais c’est aussi une question de «timing». On s’attend à une amélioration, mais c’est en raison de la période comparable plus favorable. La saisonnalité sera plus normale cette année.»

Amélioration en 2018

Au-delà de 2017, les conditions du marché s’annoncent meilleures, juge le pdg. Il note que le transport de marchandises par train a recommencé à progresser, ce qui augure bien pour les dépenses d’entretien. « Quand nos clients sont contents, nous sommes contents », lance-t-il en riant.

Aussi, la diminution des prix du bois blanc, qui représente un défi à court terme, pourrait devenir un catalyseur à moyen terme. Les contrats de Stella-Jones prévoient qu’elle baisse le prix de ses traverses lorsque le prix du bois blanc, qu’elle utilise pour les fabriquer, diminue. Or, ce prix a baissé au moment où les stocks sont plus fournis. Les clients profitent ainsi de la baisse du prix du bois avant que Stella-Jones puisse, elle aussi, en tirer profit.

À moyen terme toutefois, la baisse du prix du bois blanc est une bonne nouvelle, nuance le dirigeant. «C’est bon pour l’industrie, on revient à des prix davantage en ligne avec leur seuil historique, explique-t-il. Ça veut dire que le prix final du produit devient très concurrentiel. Je sais que 2017 va être un peu difficile. C’est meilleur pour nous après. »

Ces pépins sont loin d’être de l’ampleur des sursauts cycliques du bois d’œuvre, nuance-t-il. Le marché des traverses de chemin de fer demeure stable, selon le pdg qui cite ses quinze années d’expérience dans l’industrie.

Trump et Hunter Harrison

Au cours de l’assemblée, M. McManus a été questionné par un actionnaire sur l’impact des politiques de Donald Trump sur Stella-Jones. Le dirigeant s’est voulu rassurant quant à l’éventualité d'un tarif douanier imposé sur les produits importés aux États-Unis. Il a affirmé que 95% des ventes réalisées aux États-Unis provenaient de produits fabriqués dans ce pays.

Par contre, la promesse de baisser les impôts des entreprises est une bonne nouvelle pour Stella-Jones, ajoute le dirigeant en entrevue. «Près du trois quarts de nos ventes sont réalisés aux États-Unis, souligne-t-il. Si on passe d’un taux de 35% à 15%, ça va être incroyable. Je ne suis pas encore convaincu que ça va arriver, par contre. »

Nous avons également questionné M. McManus sur l’arrivée d’Hunter Harrison à la tête de CSX Transportation. L’ancien dirigeant du CN et du CP, qui s’est fait une réputation de redresseur de transporteur ferroviaire, a pris les rênes de l’entreprise américaine avec l’appui d’un actionnaire mécontent. Cette restructuration peut-elle avoir un impact sur les ventes Stella-Jones ? «C’est sûr qu’il y a un petit impact à court terme, le temps que les gens s’ajustent aux changements, répond M. McManus. Hunter Harrison investit toujours dans ses compagnies et ses trains. Pour être plus efficace, il veut des infrastructures impeccables. »

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