Sans-fil : Rogers fait le plus gros pari, Québecor se positionne


Édition du 01 Mars 2014

Sans-fil : Rogers fait le plus gros pari, Québecor se positionne


Édition du 01 Mars 2014

Par Dominique Beauchamp

Les enchères du spectre de fréquences sans fil dans la bande du 700 MHz ont surpris en récoltant 5,3 milliards de dollars, soit un montant plus de deux fois supérieur à celui qui avait été prévu. Ces dépenses et surtout la stratégie qui suivra influenceront le parcours boursier de Rogers Communications, Québecor, BCE et Telus pour des années à venir. Voici quelques repères pour y voir plus clair.

L'opportuniste Québecor se positionne à petit prix (Tor., QBR.B, 24,98 $)
- Prix payé : 173 M$, ou 1,05 $ par action, pour les licences hors Québec
- Analystes : 13 acheter, 3 conserver, 1 vendre
- Cours cible moyen : 29,17 $
- Gain potentiel : 16,7 %

Tous les observateurs s'accordent pour dire que l'opportuniste Québecor a eu la main heureuse en acquérant sept licences du spectre dans les quatre provinces les plus populeuses.

Le retrait des enchères de Wind Mobile a fourni au géant montréalais «une occasion à ne pas manquer» sur un plateau d'argent.

Les analystes ont surtout augmenté leur cours cible pour incorporer la valeur économique des licences acquises.

Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD, estime en effet que les licences achetées valent deux à trois fois ce que Québecor a payé. Le spectre acquis leur paraît donc surtout comme un actif ou encore une monnaie d'échange que Québecor pourra utiliser en temps et lieu.

«Québecor pourrait échanger du spectre avec Telus pour obtenir un bloc dans la partie inférieure de la bande de 700 MHz au Québec, dont elle a besoin pour bénéficier de son entente de partage de réseau avec Rogers», donne en exemple Jeff Fan, analyste chez Banque Scotia.

Dvai Ghose, de Canaccord Genuity, recommande de nouveau l'achat du titre de Québecor, parce qu'il est soulagé du fait que les blocs de fréquences achetés ne permettent pas à Québecor d'établir un réseau national sans fil, une aventure qui aurait été coûteuse.

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, estime le coût total d'un tel déploiement à 1,1 G$ (spectre, achat de Mobilicity et dépenses de marketing). Les dépenses en capital varient de 5,66 $ à 7,28 $ par action de Québecor.

Peu d'analystes croient que Québecor implantera son propre réseau national, car elle ne bénéficie pas des avantages que sa marque et ses forfaits lui procurent au Québec.

Après tout, son service sans fil au Québec a coûté 1 G$ et couvre à peine ses frais malgré ses 500 000 abonnés, rappelle Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

«Pour que Québecor envisage sérieusement de devenir un quatrième acteur national, il faudrait qu'Ottawa impose aux fournisseurs établis de lui donner un accès à des tours de transmission et à des ententes d'itinérance à bas prix», soutient M. Valentini.

Toutefois, divers scénarios sont envisageables et leurs coûts futurs dicteront comment Québecor évoluera en Bourse.

Les scénarios potentiels évoqués par les analystes vont dans toutes les directions. Ils incluent l'achat du petit fournisseur Mobilicity pour ses 175 000 abonnés et ses points de vente, de même qu'un futur partenariat avec Wind Mobile ou encore avec le géant américain Verizon.

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