«Ritchie Bros. est inimitable, ce qui réduit la concurrence» - Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuille chez Cote 100


Édition du 16 Avril 2016

«Ritchie Bros. est inimitable, ce qui réduit la concurrence» - Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuille chez Cote 100


Édition du 16 Avril 2016

Par Stéphane Rolland

Quelle société est sur votre écran radar ?

Ritchie Bros. (RBA, 35,20 $) a un beau modèle d'entreprise. L'encanteur organise des enchères au profit d'industriels qui veulent vendre leur machinerie lourde de seconde main. Par exemple, il y a beaucoup d'encans en Alberta en raison du ralentissement économique. Le matériel albertain est ensuite vendu à d'autres entreprises, parfois à l'étranger. Souvent, les difficultés économiques amènent des occasions d'encan. C'est ce qui est arrivé en Espagne pendant la crise. Malgré tout, la société performe bien, peu importe le cycle. Son service impose une barrière à l'entrée. Après avoir tenté de percer certains marchés moins rentables, Ritchie Bros. se concentre désormais sur les territoires où la rentabilité est meilleure. C'est une entreprise qui n'a pas de dette nette. En tenant compte de l'encaisse, elle s'échange à 17,5 fois les bénéfices. C'est peu cher par rapport à sa moyenne de 20 fois.

Avez-vous trouvé des occasions d'achat à la suite de la correction du début de 2016 ?

On n'a pas vu énormément d'occasions dans la baisse, à l'exception du secteur financier. Le recul était davantage concentré dans les secteurs cycliques. Nous n'avons pas été très actifs sur le marché. Avec le rebond, nous n'ajoutons pas de nouvelles positions, pour l'instant. Nous conservons un niveau d'encaisse un peu plus élevé. Nous investissons progressivement les liquidités que nous confient nos clients.

Que trouviez-vous attrayant dans le secteur financier ?

La détente monétaire en Europe et au Japon a soulevé des craintes sur la rentabilité des institutions financières. Une banque ne pourra pas prospérer avec des taux d'intérêt négatifs. Les gens craignent que ce qui se passe en Europe et au Japon ne se produise aux États-Unis et au Canada. Pourtant, la situation est meilleure en Amérique du Nord.

Y a-t-il un secteur que vous évitez ?

Même si nous croyons que le marché pétrolier reviendra à l'équilibre, nous ne sommes pas prêts à investir dans les pétrolières. La majorité des sociétés dans lesquelles il est possible d'investir sont des entreprises occidentales. Leurs coûts de production sont élevés par rapport à celles de l'Arabie saoudite. De plus, les évaluations reflètent déjà un baril de pétrole qui remonterait dans une fourchette de 60 à 70 $ US. Nous évitons aussi les secteurs à la mode, comme celui des biotechs. Elles sont chères en ce moment.

Marc L'Écuyer est gestionnaire de portefeuille chez Cote 100 à Saint-Bruno. Avant de se joindre à l'équipe de cette firme, il a travaillé à titre d'analyste pour la Financière Banque Nationale. Il est titulaire d'un MBA en finance de l'Université Laval.

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