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Les analystes consultés par LesAffaires.com affichent peu d’optimisme à l'égard des changements annoncés à la haute direction de Research in Motion (RIM) hier.
Les cofondateurs et désormais ex-cochefs de la direction, Mike Lazaridis et Jim Balsilie, ont démissionné dimanche soir. Les deux demeurent sur le conseil d’administration (M. Lazaridis en tant que vice-président du conseil), et Thorstein Heins prend le poste de président et chef de la direction, après avoir occupé celui de chef de l’exploitation.
Deux analystes remettent plus ouvertement en question le fait d’avoir nommé un nouveau chef de la direction venant de l’interne.
« Si nous pensons que c’est un petit pas dans la bonne direction, nous sommes surpris que RIM choisisse quelqu’un à l’interne spécialisé dans l’exploitation, surtout étant donné qu’à notre avis, les défis sont surtout reliés à la stratégie », a écrit Phillip Huang chez UBS.
« Nous pensons qu’un changement à la direction était nécessaire depuis longtemps chez RIM. Cependant, nous aurions aimé voir l’arrivée de talents provenant de l’extérieur », souligne Tim Long, de BMO Marchés des capitaux.
Puisque M. Heins a affirmé qu’il conserve la stratégie déjà établie, celle de miser sur la nouvelle plateforme BlackBerry 10 prévue pour la fin 2012, Michael Walkley, de Cannacord Genuity, ne prévoit pas d’amélioration de la situation. « Avec les manufacturiers d’équipement qui lancent des appareils à la fine pointe de la technologie proposant des plateformes bien établies, et les produits Android à faibles coûts qui pressurisent les ventes internationales de RIM, nous croyons que les ventes et les profits vont diminuer. »
Selon lui, même si la nomination de Heins peut aider en fouettant l’ardeur des troupes ou en améliorant l’exploitation, BlackBerry 10 ne permettra pas de reprendre les parts de marchés perdues au profit des appareils Google ou du iPhone.
M. Huang est aussi d’avis que l’annonce changera peu de choses, et que beaucoup dépend du succès de BlackBerry 10.
« L’une des tâches urgentes consiste à trouver un chef du marketing, ce qui à notre avis est très important considérant que la marque s’est beaucoup détériorée en Amérique du Nord », ajoute M. Long.
M. Heins a déjà indiqué en entrevue sur les ondes du réseau américain CNBC qu’il entend recruter un chef du marketing bientôt.
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