Bourse: le «momentum» peut-il se poursuivre?

Publié le 03/03/2015 à 09:18

Bourse: le «momentum» peut-il se poursuivre?

Publié le 03/03/2015 à 09:18

Par Jean Gagnon

Photo: Shutterstock

S’il a fait froid en février au Québec, ce fut tout le contraire sur les parquets des bourses américaines. Alors qu’un record historique de froid mensuel était établie au Québec, la plupart des indices boursiers aux États-Unis, dont le Dow Jones, le S&P 500, le Nasdaq et le Russell 2000, se sont appréciés de plus de 5 % durant ce mois qui ne comptait pourtant que 19 séances de négociations.

Sans être exceptionnelle, une telle hausse ne se produit pas nécessairement souvent. En effet, le S&P 500 n’a réalisé un gain mensuel de plus de 5% qu’à 10 reprises depuis le début du bull market qui a suivi la crise financière, soit depuis 6 ans, rappelle Bob Pisani, reporter pour CNBC sur la parquet de la Bourse New York. Après une telle performance, que peut-on maintenant prévoir en mars alors que les températures devraient se réchauffer ? Les marchés boursiers marqueront-ils pour leur part un temps d’arrêt ?

Intuitivement, on pourrait s’attendre que les marchés reprennent leur souffle. Mais ce n’est pas ce qui se produit généralement, explique Bob Pisani. Après une hausse mensuelle de 5 %, le S&P 500 s’est apprécié le mois suivant 9 fois sur 10, constate le reporter. Et en moyenne de 2,4%.

Statistiquement, la donnée est suffisamment intéressante pour conclure de façon assez certaine que le S&P 500 devrait s’améliorer en mars, explique Ismaël Chiadmi, directeur de l’analyse quantitative chez Montrusco Bolton. «Cette statistique nous fournit un bon biais pour dire que le momentum observé en février va se poursuivre en mars», dit-il.

L'approche

Il existe de nombreuses stratégies d’investissement s’appuyant sur le momentum, que l’on définit comme la poursuite de la tendance existante. L’investisseur momentum croit que des gains importants dans le prix d’un titre ou d’un indice seront suivis par des gains additionnels.

Par ailleurs, les stratégies d’investissement basées sur le momentum sont toujours exposées à un changement rapide de circonstances, rappelle M. Chiadmi. Ce fut le cas par exemple sur le marché canadien au cours de la dernière année lorsque les titres pétroliers sont devenus en défaveur auprès des investisseurs à la suite de la baisse rapide du prix du pétrole brut. Les portefeuilles s’appuyant sur le momentum possédait de grandes quantités de titres pétroliers compte tenu de la bonne performance qu’ils affichaient.

La sélection des titres en fonction du momentum fait l’objet d’un rééquilibrage à une certaine fréquence, par exemple à chaque trimestre. Parfois la chute du cours des titres est si rapide que les gestionnaires n’ont pas le temps de rééquilibrer le portefeuille en fonction de cette perte de momentum, ce qui occasionne des pertes importantes.

Le mois de mars devrait s’avérer un bon mois pour les investisseurs sur les bourses américaines s’il faut se fier au mois de février. «Cela n’exclut pas toutefois la possibilité qu’un changement rapide dans les conditions de marchés vienne bouleverser ce momentum», rappelle M. Chiadmi.

À la une

Faut-il acheter présentement l'action de Nvidia?

Mis à jour il y a 47 minutes | Morningstar

Depuis son introduction en bourse en 1999, l’action de Nvidia a explosé de plus de 30 000%.

Quand l’IA prédit la démission des salariés

Il y a 4 minutes | AFP

L’outil analyse les données sur les anciens salariés qui ont quitté l’entreprise.

Alstom va vendre une partie de ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour 630 millions d’euros

Il y a 35 minutes | AFP

Cette activité représente un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros pour Alstom,