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Le cours du carburant gagne en force à la fin de tous les cycles économiques depuis les années 1960. Le mouvement haussier est amplifié cette fois par l'efficace réduction de la production par les membres de l'Opep, l'effondrement économique du Venezuela et le retour de sanctions américaines contre l'Iran. « Si la production iranienne retournait au niveau de 2015, le déficit grimperait à 1,5 million de barils par jour, un sommet depuis 2007 », indique, Krishen Rangasamy, économiste à la Financière Banque Nationale. Le cours du pétrole a flambé de 53 % en moyenne avant d'atteindre un plateau lors des derniers épisodes pendant lesquels les stocks d'or noir sont tombés sous leur moyenne mobile de 5 ans, en 1999, 2002, 2007 et 2001, précise Martin Roberge, de Canaccord Genuity. Cette marque a été atteinte le 9 mai. Le stratège quantitatif a examiné les secteurs les plus susceptibles d'en profiter. Le secteur de l'énergie évolue dans le même sens que le pétrole, avec un coefficient de corrélation de 75 %, mais les producteurs et les pétrolières intégrées performent le mieux. Dans le secteur des matériaux, les métaux de base et les engrais bénéficient le plus du mouvement. L'inflation de fin de cycle est aussi favorable aux fonds immobiliers à capital fermé dont les loyers augmentent. Les perdants se retrouvent dans les secteurs de la consommation tandis que les fabricants d'avions et les transporteurs aériens affaiblissent le secteur industriel.
