«Nous préférons promettre peu et dépasser la cible», Alexandre L'Heureux, WSP

Publié le 16/05/2017 à 17:05, mis à jour le 17/05/2017 à 11:11

«Nous préférons promettre peu et dépasser la cible», Alexandre L'Heureux, WSP

Publié le 16/05/2017 à 17:05, mis à jour le 17/05/2017 à 11:11

Par Dominique Beauchamp

Le nouveau PDG de Groupe WSP Global, Alexandre L'Heureux, était l'invité du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), le 16 mai.

La manne des dépenses en infrastructures fait saliver les investisseurs et soulève les ingénieurs en Bourse. La société de génie-conseil Groupe WSP Global(WSP,49,48$) n’y échappe pas avec un bond de 11% de son action depuis le début de l’année. Son titre est près d’un sommet annuel après le dévoilement d’un premier trimestre vigoureux. C’est pourtant un PDG assez prudent que nous avons rencontré en marge d’une allocution au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) où il présentait la nouvelle marque unifiée de la multinationale de Montréal. Promu il y a 14 mois à la tête de la société de génie-conseil, Alexandre L’Heureux, a répondu à des questions après l’événement.

JLA - Vous avez connu un premier trimestre exceptionnel, mais vos objectifs pour l’année (croissance de 2% à 12% du bénéfice d’exploitation) n’ont pas bougé. Pourquoi?

Alexandre L’Heureux– Le premier trimestre (bond de 10% des revenus, de 25% du bénéfice d’exploitation et un carnet record de 6G$), avec sa semaine supplémentaire, a dépassé nos propres attentes. Mais étant donné la grande volatilité dans le monde– en termes de devises et d'économie– la visibilité d’ici la fin de l’année est quelque peu embrouillée. Il est difficile de savoir de quoi aura l’air le dernier trimestre de l’année. Nous préférons promettre peu et dépasser ensuite la cible.

JLA–Vous devrez conclure d’autres achats pour ajouter un milliard à vos revenus et 9000 personnes à vos effectifs, tel que le prévoit votre plan d'affaires d’ici 2018. Cherchez-vous des cibles transformatives telles que WSP et Parsons ou des acteurs complémentaires tels que la Britannique Sweet Group que vous avez récemment laissé aller?

A.L.–Avant tout, il faut voir nos objectifs comme une direction ou encore des ambitions et non des engagements fermes. Je n’ai pas le sentiment d’avoir à livrer une cible précise à une date donnée. Nous sommes opportunistes et disciplinés dans nos achats.

Ce n’est jamais une question de taille, car nous acquerrons avant tout du savoir-faire et un positionnement stratégique pour réaliser des ventes croisées. Mais puisqu’on achète aussi des gens, on ne sait jamais non plus quand une transaction pourra se conclure. Si l’occasion se présentait, nous aimerions acquérir aux États-Unis, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, en Allemagne ou en France, ainsi qu’au Chili et au Pérou. Ces marchés sont tous attrayants et prioritaires. En termes de spécialités, l’environnement, le transport, les infrastructures, le bâtiment et l’électricité renouvelable nous intéressent.

JLA– Étant donné l’engouement pour les infrastructures, les prix pour acquérir augmentent-ils?

A.L. – Effectivement, l’infrastructure est à la mode. Les multiples d’évaluation se sont gonflés dans les pays scandinaves, notamment. Aux États-Unis, les promesses de Donald Trump créent aussi de l’exubérance, mais il y a toujours des entreprises mal en point. On se concentre sur ce que l’on peut contrôler. Le marché américain est solide, même sans le plan Trump. Le seul plan d’infrastructures de la Californie vaut 100 milliards de dollars américains. Le Fixing America’s Surface Transportation Act déjà en vigueur offre aussi plein d’occasions.

JLA– À titre de chef de la direction financière de 2010 à 2017, vous avez sollicité la Caisse de dépôt et l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada pour financer votre expansion internationale. Ces deux fonds ont déjà 37% de WSP. Aurez-vous encore besoin d’eux pour vos prochains achats?

A.L.– Je suis très reconnaissant pour leur appui financier à chacune de nos acquisitions depuis 2011. J’aime penser qu’ils seront encore au rendez-vous pour les prochaines transactions. Nous avons une bonne relation d’affaires avec deux partenaires au capital patient.

JLA– Comment progresse le programme de remboursement volontaire des sommes facturées en trop offert aux sociétés de génie-conseil ayant réalisé des contrats publics, (dans la foulée de la Commission Charbonneau)?

A.L – Comme d’autres, nous avons soumis une proposition à l’administrateur du Bureau du programme de remboursement volontaire, François Rolland, avant l’échéance de novembre dernier. Nous sommes confiant que ce dossier se règlera très rapidement.

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