Microsoft, IBM, et le nuage

Publié le 22/07/2016 à 12:42

Microsoft, IBM, et le nuage

Publié le 22/07/2016 à 12:42

Par Jean Gagnon

Les grandes sociétés de technologie américaines qui se sont tournées vers l’informatique en nuage (cloud computing) en retirent les bénéfices et certaines d’entre elles offrent un potentiel intéressant sous l’angle de l’analyse technique.

Les géants Microsoft et IBM ont publié leurs résultats trimestriels cette semaine, et la réaction des investisseurs a été très positives.

Microsoft a réalisé des bénéfices de 0.69 $ par action à son dernier trimestre comparativement à 0,62 $ l’année dernière. Les analystes avaient prévu 0,58 $ par action. Mais ce qui attire surtout l’attention, c’est que les revenus générés par sa plateforme de services en nuage Azure ont augmenté de 102 %. « C’est impressionnant. Ils vont de plus en plus vers le nuage et la croissance est vraiment rapide », dit Walter Price, analyste senior chez AllianzGI.

L’action de Microsoft semble en voie de réaliser une brisure par le haut et entreprendre un nouveau mouvement haussier qui pourrait être fort intéressant, explique Monica Rizk, analyste senior chez Phases & Cycles et spécialiste de l’analyse technique. Depuis octobre dernier, le cours de l’action se déplace dans un corridor horizontal entre 48 $ et 56 $, mais il semble maintenant bien placé pour se dégager de ce corridor, croit l’analyste.

L’informatique en nuage profite également à IBM. Pour le dernier trimestre, la compagnie a vu ses revenus totaux diminuer pour un 17e trimestre consécutif, et ses bénéfices ont été de 2,61 $ par action comparativement à 3,50 $ l’année dernière. Mais les revenus provenant de ses services en nuage ont augmenté de 30 %. Et Big Blue, comme on la surnomme, a attiré durant le trimestre d’importants nouveaux clients, tels que Pratt & Whitney et Halliburton.

Depuis le creux boursier de février, le cours de l’action d’IBM a bondi de 31 %. Bien que la partie ne soit pas nécessairement gagnée, les perspectives sont intéressantes, selon Monica Rizk. « Si l’on regarde le graphique sur une période de 2 à 3 ans, on constate que le titre est toujours dans une tendance à la baisse mais que celle-ci pourrait bien s’inverser bientôt », dit-elle. Il lui atteindre 170 $, soit juste un peu plus haut que le sommet atteint en 2015, pour que cette nouvelle tendance se confirme, selon elle. Le titre se négocie actuellement à 161 $.

Plusieurs entreprises se tournent vers l’informatique en nuage, mais elles ne seront pas toutes gagnantes, tempère Mark Lin, gestionnaire de portefeuilles chez CIBC Gestion d’actifs. « Et il y certainement un risque pour certaines, car elles commandent toutes un multiple cours/bénéfices relativement élevé », dit-il.

Chez IBM, la croissance organique n’est pas suffisamment intéressante, selon le gestionnaire. « Quant à Microsoft, la compagnie est si grosse, que la croissance de l’ensemble de l’entreprise n’est pas très rapide », dit-il. Certes, si la demande pour les services en nuage grossit beaucoup, cela aidera certainement ces grosses compagnies à se repositionner, ajoute toutefois le gestionnaire.

La société qui est au premier rang en ce qui a trait à l’informatique en nuage, c’est Amazon, estime Mark Lin. Celle-ci publiera ses résultats trimestriels mardi. « Amazon profite déjà d’une forte tendance à la hausse », dit Monica Rizk. « Le titre peut même se permettre de se replier jusqu’à 680-700 $ sans affecter la tendance », ajoute-t-elle. À suivre.

 

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