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Les Bourses multiplient les records et frôlent des sommets d'évaluation, ce qui incite de nombreux ténors de Wall Street à prévenir que la fête ne peut durer éternellement. Pourtant, les entrailles du marché sont moins inquiétantes que la succession de marques historiques ne le laisse croire. Le mouvement haussier se poursuit grâce à une série de rotations dans le leadership boursier des secteurs, sans casser les indices. Le nombre de titres qui s'échangent au-dessus de leur sommet annuel et de leur moyenne mobile de 200 jours augmente. Bien que la technologie mène encore la charge, le fait qu'un plus grand nombre de titres et de secteurs participent aux gains est sain, signalent les analystes techniques. Le taux de corrélation entre les titres diminue et atteint l'un des niveaux les plus bas depuis 2011. Cela suggère que les titres s'échangent de plus en plus en fonction de leurs mérites individuels au lieu de bouger en bloc selon l'humeur du moment. «Ce sont tous des comportements d'un sain marché haussier», évoque Michael Purve, stratège en chef de Weeden & Co, à l'agence Bloomberg. Des gains de 22,6 % pour le Dow Jones et de 18,0 % pour le S&P 500 à la huitième année de la reprise boursière suscitent plus de scepticisme que d'euphorie puisque 48 % des 206 gestionnaires mondiaux sondés par Bank of America Merrill Lynch jugent que les actions sont surévaluées.