La pire récession en 26 ans et la plus forte chute du S&P 500 en 77 ans créent un climat propice au nettoyage coutumier de fin d'année dans le bilan des entreprises américaines.
Le quatrième trimestre de 2008 sera particulièrement chargé à ce chapitre. Les entreprises profiteront du fait que les investisseurs se désintéressent de leurs titres pour dévaluer certains éléments d'actif et inscrire des charges majeures liées aux mises à pied et à la fermeture d'établissements, dit Chris Senyek, directeur de la comptabilité chez ISI Group.
Ce genre de grand ménage a habituellement lieu lorsque les bénéfices sont à leur plus bas du cycle économique, comme c'est le cas actuellement. Les bénéfices des entreprises du S&P 500 baissent depuis déjà cinq trimestres, dit William Knapp, de MainStay Investments.
Les bilans assainis constituent un bon tremplin à partir duquel les bénéfices des sociétés peuvent rebondir. Les radiations sont si élevées que les bénéfices d'exploitation des entreprises - qui excluent ces postes non récurrents - dépassent de 46 % leurs bénéfices nets au troisième trimestre.
En 2002, lors du plancher du dernier mouvement baissier, cet écart avait atteint 67 %.
Les bénéfices d'exploitation donnent un portrait plus réaliste de la rentabilité des entreprises, dit Nicholas Sargen, responsable des investissements chez Fort Washington Investment Advisors.