Le plus long marché haussier recèle un piège


Édition du 08 Septembre 2018

Le plus long marché haussier recèle un piège


Édition du 08 Septembre 2018

Par Dominique Beauchamp

[Photo: 123RF]

La Bourse américaine vient de battre son record de longévité le 22 août, titrent les manchettes. Outre le fait que les définitions d'un marché haussier sont arbitraires et divergent d'un auteur à l'autre, Charlie Bilello, du conseiller Pension Partners, s'insurge surtout contre le piège de la médiatisation des marques historiques pour les investisseurs. Les observateurs escamotent l'importante notion des dividendes dans leurs calculs. Depuis mars 2009, le S&P 500 a procuré un rendement total de 422,7 % en incluant les dividendes, par rapport à une appréciation de 328,5 %. Autre exemple éloquent : en incluant le rendement moyen de 5 % des dividendes, le marché baissier de juin 1948 à juin 1949 n'a jamais eu lieu. Ce qui amène M. Bilello à sa bête noire : les mesures de longévité induisent la notion que l'investisseur doit sortir de la Bourse à un moment donné. Un investisseur qui aurait vendu ses actions à chaque record de longévité depuis 1932 serait 12 fois moins nanti que celui qui les aurait conservées, en raison d'un écart de rendement total de 3 % par année. Cet exemple extrême vise à rappeler la valeur du temps pour l'enrichissement de l'investisseur à long terme.

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