Le pari d'Air Canada semble intéressant, mais n'est pas sans risque


Édition du 22 Août 2015

Le pari d'Air Canada semble intéressant, mais n'est pas sans risque


Édition du 22 Août 2015

[Photo : Bloomberg]

Les écarts d'opinions et de cibles à l'égard du titre d'Air Canada (Tor., AC, 12,17 $) ont rarement été aussi importants. Pendant que certains analystes envisagent qu'il plafonnera, avec une cible avoisinant les 14 $, d'autres prévoient qu'il atteindra les 25 $ d'ici un an.

«La structure de coûts devrait notamment diminuer de 21 % d'ici 2018», écrit Corey Hammill, de Paradigm Capital, qui a justement un cours cible de 25 $. L'analyste fait entre autres valoir que le transporteur aérien montréalais procède à l'expansion de sa flotte d'appareils Boeing 787. De 9 appareils en 2015, cette flotte devrait passer à 34 en 2018. Un appareil 787 procure des économies de 31 % par rapport aux Boeing 767.

M. Hammill note du même souffle que le titre se négocie présentement à 20 % sous son sommet des 52 dernières semaines, et a été en baisse de 8 % au cours du dernier mois. Il précise qu'il n'est qu'à 3,6 fois le bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement et coûts de location, alors que les titres des transporteurs aériens aux États-Unis s'échangent plutôt à 5,2 fois ce repère.

Paradigm Capital n'est pas la seule firme à s'attendre à une poursuite de la croissance d'Air Canada. Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, estime que les dépenses baisseront, et il escompte aussi une hausse des revenus. «Grâce à une structure de coûts plus faible, le transporteur sera en mesure de pénétrer de nouveaux marchés à l'international, ce qui n'était pas le cas dans le passé», écrit-il, en plaçant son cours cible sur 12 mois à 17 $.

Des doutes

Tous les analystes ne sont cependant pas aussi optimistes. Turan Quettawala, de Banque Scotia, vient d'abaisser sa recommandation à «performance de secteur» et de ramener sa cible de 17,50 $ à 14 $.

L'analyste note que, si la stratégie de diminution des coûts est satisfaisante, son exécution est en bonne partie conditionnelle à la poursuite de la croissance de la demande, de manière à ce que des sièges puissent être ajoutés. Il souligne que la macroéconomie est incertaine et qu'elle représente un risque.

M. Quettawala croit en outre que le consensus reflète déjà le potentiel haussier des résultats et que la probabilité de surprises négatives semble plus importante que celle de surprises positives, particulièrement en raison de la baisse du dollar canadien qui devrait peser sur les coûts (le carburant est vendu en dollars américains).

Ben Cherniavsky, de Raymond James, partage un avis apparenté. Il pense que les titres aériens sont influencés par le prix du carburant. Bien que les résultats puissent continuer de s'améliorer, il se dit conscient de la maxime de Warren Buffett selon laquelle on voit qui se baignait nu lorsque la marée se retire. Son cours cible est à 14 $.

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