Le marché de la dette continue à servir de refuge à des investisseurs anxieux

Publié le 05/08/2019 à 14:34

Le marché de la dette continue à servir de refuge à des investisseurs anxieux

Publié le 05/08/2019 à 14:34

Par AFP
Quelqu'un est couché sur son bureau devant son ordinateur.

(Photo: 123RF)

Le marché de la dette s’est majoritairement détendu lundi, continuant à servir de refuge lundi à des investisseurs inquiets du regain de tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.

« Depuis que le président américain a annoncé une augmentation des droits de douane sur les produits chinois, il y a un mouvement de repli défensif vers les obligations d’État, en particulier américaines aujourd’hui » a observé auprès de l’AFP Koen Straetmans, stratégiste, au sein du département multi-actifs de NN IP.

« C’est clairement la tendance de vendredi qui se poursuit, avec des investisseurs qui se tiennent à l’écart des actifs perçus comme les plus risqués, actions en tête », a-t-il complété.

Alors que les investisseurs se remettaient à peine de la réunion de la Réserve fédérale américaine, pas assez accommodante à leur goût, le président américain Donald Trump a mis le feu aux poudres jeudi soir en déclarant que son administration allait infliger, à compter du 1er septembre, des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les 300 milliards de dollars d’importations chinoises jusque-là épargnées.

Depuis, les indices bousiers s’enfoncent dans le rouge, et les actifs refuge comme le marché obligataire sont recherchés.

Même si les pays du sud de l’Europe se stabilisent aujourd’hui, « il n’y a pas de pressions supplémentaires », a souligné l’expert de NN IP. « Comme la Banque centrale européenne a annoncé qu’elle prendrait des mesures en septembre, a-t-il complété, cela leur offre un soutien ».

« Patienter »

Selon lui, cette situation « risque de durer, à cause du manque de liquidité » actuel et parce que le marché « va devoir patienter jusqu’à septembre » avant d’avoir des nouvelles des Banques centrales, susceptibles de rassurer.

En zone euro, le Bund (taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne) qui fait office de référence, a ainsi continué à crever de nouveaux planchers historiques. Il est descendu jusqu’à -0,5394 %. Celui de la France a également atteint un niveau historiquement bas, à -0,2796 %. 

À 14H00, le taux d’emprunt allemand à 10 ans est descendu à -0,518 % contre -0,497 % vendredi à la clôture sur le marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Après son nouveau record, le rendement de même maturité de la France a finalement reflué marginalement à -0,240 % contre -0,238 % vendredi.

Celui de l’Espagne s’est stabilisé à 0,240 % contre 0,246 % et celui de l’Italie a légèrement progressé à 1,561 % contre 1,541 %.

Celui du Royaume-Uni a clôturé en net repli à 0,509 % contre 0,550 %.

Aux États-Unis, vers 16H45, le taux à dix ans baissait à 1,718 %, contre 1,845 % vendredi, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,262 % contre 2,382 %. Enfin, le taux américain à deux ans s’établissait à 1,579 % contre 1,712 %.

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