Marché en action: Constantine Kostarakis, président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus


Édition du 10 Mai 2014

Marché en action: Constantine Kostarakis, président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus


Édition du 10 Mai 2014

Par Stéphane Rolland

« Le bénéfice du fabricant de produits chimiques Sigma-Aldrich a crû même pendant la crise de 2008 » – Constantine Kostarakis, président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus

Quelle estvotre philosophie d'investissement ?

Nous choisissons des sociétés qui affichent une croissance stable de leurs bénéfices et qui jouissent d'un avantage concurrentiel durable. Ces entreprises doivent également enregistrer un taux de rendement élevé des capitaux propres et générer d'importants flux de trésorerie. Il y a environ 300 sociétés qui correspondent à nos critères. Nous investissons dans trois régions : au Canada, aux États-Unis et à l'international. Nous détenons de 20 à 25 titres par région. Notre approche ne nous permet pas nécessairement de battre le marché lorsqu'il est haussier. En période baissière, toutefois, nous nous en tirons vraiment mieux.

Quelle société est sur votre écran radar ?

Sigma-Aldrich (Nasdaq, SIAL, 95,89 $ US) conçoit des produits des chimiques pour l'industrie pharmaceutique. Peu connue du public en général, elle est incontournable dans son secteur. Elle a fait croître continuellement ses bénéfices annuels. Ceux-ci ont augmenté chaque année depuis 39 ans. Même durant la crise financière de 2008, les bénéfices ont progressé ! À 1 %, le rendement de son dividende est modeste, mais celui-ci a augmenté chaque année depuis 1977. De plus, elle rachète régulièrement des actions.

Avec cet historique, le titre ne doit pas être une aubaine !

En effet, le titre s'est toujours négocié à prime par rapport au S&P 500. Son action s'échange à un multiple d'environ 1,3 fois plus élevé que l'indice américain. L'investisseur paie pour la stabilité. Il est vrai qu'il n'existe pas d'investissement sans risque. Le domaine de la pharmaceutique se consolide. Cela pourrait réduire le nombre de clients qui achèteront des produits. Une partie de leurs clients est subventionnée par le gouvernement des États-Unis. Il y a toujours un risque que le gouvernement décide de réduire son aide, même si nous ne croyons pas que ce scénario se concrétisera.

Quel marché favorisez-vous ?

La Bourse de Toronto surperforme Wall Street depuis le début de l'année. La progression des prix des matières premières et de l'énergie n'est pas étrangère à cette bonne performance. Tandis que le S&P 500 et le S&P/TSX s'échangent à un multiple semblable, les analystes prévoient que les bénéfices des sociétés canadiennes augmenteront plus rapidement que ceux des entreprises américaines. Les sociétés canadiennes versent de plus généreux dividendes. En outre, le dollar canadien s'est déprécié, ce qui réduit le pouvoir d'achat des investisseurs canadiens au sud de la frontière.

Vous investissez dans les FNB. Lequel ciblez-vous ?

PowerShares Buyback (NY, PKW) investit dans les sociétés américaines qui ont racheté au moins 5 % de leur titre depuis les 12 mois précédents. Le rachat d'actions est positif pour les actionnaires. Depuis le début de 2007, le S&P 500 a progressé de 33 %, tandis que le fonds PowerShares a gagné 74 %.

Constantine Kostarakis, Gestion de placements Summus
Constantine Kostarakis est président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus, firme qu'il a cofondée au début de 2012. Il oeuvre dans le secteur depuis près de 30 ans.

À la une

Le gain en capital devient inéquitable

EXPERT INVITÉ. C'est un pari risqué de refroidir l'appétit des investisseurs pour le marché immobilier canadien.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.

Gains en capital: l'AMC demande au gouvernement de reconsidérer les changements

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

L’augmentation du taux d’inclusion s’appliquerait aux gains en capital supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers.