La récession profite à l'encanteur Ritchie

Publié le 09/05/2009 à 00:00

La récession profite à l'encanteur Ritchie

Publié le 09/05/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

L'encanteur Ritchie Bros. Auctioneers (Tor., RBA, 28,13 $) mise sur une formule qui fait recette en temps de récession en permettant aux entreprises de vendre leur équipement au plus offrant.

Ainsi, l'entreprise cinquantenaire de Vancouver multiple les enchères records depuis l'an dernier. Par exemple, son emplacement de Mont-Saint-Hilaire a atteint à la mi-mars un sommet avec la vente de 31 millions de dollars d'équipement lourd, dont 18 millions à des acheteurs locaux.

"Ses encans sont incontournables pour tous les entrepreneurs qui ont besoin de liquidités", explique Sebastian van Berkom, président de Van Berkom et Associés.

Ritchie récolte une commission d'environ 10 % sur ces ventes. Les prix de vente moyens baissent, mais Ritchie Bros. prévoit tout de même augmenter de 7 % les revenus de ses encans et de 5 à 7 % son bénéfice en 2009. À long terme, elle compte accroître de 15 % son bénéfice annuellement.

Force de frappe inégalée

"La force de frappe de Ritchie n'a pas d'égal dans le monde. Comme ils requièrent peu de capital, ses encans dégagent des flux de trésorerie croissants", dit Martin Ferguson, analyste chez Mawer Investment Management.

Le grand avantage concurrentiel de Ritchie réside dans sa taille. C'est de loin le principal encanteur industriel au monde, avec 31 établissements. Ritchie a organisé l'an dernier 340 enchères dont les produits ont totalisé 3,6 milliards de dollars américains. Sa base de données compte 450 000 clients dans 200 pays.

Ritchie a bâti sa réputation sur la transparence de ses enchères : l'encanteur n'impose aucun prix minimum, n'accepte pas d'offre à l'avance et empêche les vendeurs de déposer des offres pour leur propre équipement. "Les vendeurs et les acheteurs ont confiance que seul le mécanisme de l'offre et de la demande établisse les prix", dit Peter Gattermeir, de Kansas City Capital Associates.

Un seul défaut : son titre est cher

Les atouts de Ritchie ne sont plus un secret bien gardé, si bien que son action est chère depuis 2004. Le titre s'échange à 24 fois le bénéfice par action prévu en 2009, 5 fois sa valeur comptable, 9 fois ses ventes et 25 fois ses flux de trésorerie.

Une telle évaluation limite son appréciation potentielle à court terme, soutient Ben Cherniavsky, analyste chez Raymond James.

Les financiers sont tous à l'aise de conserver le titre de Ritchie, car ils sont convaincus qu'à long terme, elle continuera de faire croître son bénéfice de 15 % par année et de gagner des parts de marché.

"Je prévois que la reprise économique sera plus modérée que les précédentes. Dans ce contexte, il s'agit d'un bon titre à détenir, car Ritchie dégagera des rendements financiers supérieurs aux autres entreprises", dit Christian Godin, gestionnaire chez Montrusco Bolton.

Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux, est moins optimiste. À son avis, Ritchie n'atteindra pas ses objectifs de croissance parce que les prix moyens atteints à chaque encan baissent.

dominique.beauchamp@transcontinental.ca

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