Le titre de Metro (Tor., MRU.A, 37,64 $) a stagné malgré la publication de résultats éclatants au deuxième trimestre clos le 14 mars, car les investisseurs craignent que les facteurs qui ont profité à la chaîne d'alimentation s'estompent au cours des prochains mois.
Les revenus de Metro ont augmenté de 7,5 % et son bénéfice a bondi de 43 % par rapport à la période correspondante de 2008; les ventes de ses épiceries ouvertes depuis plus d'un an ont crû à un rythme record de 7,3 %.
La hausse des prix des aliments est responsable de la moitié de la croissance du bénéfice par action au deuxième trimestre, estime David Hartley, de BMO Marchés des capitaux. Son effet devrait s'atténuer à partir de l'automne.
Le recul de 19 % du huard par rapport au dollar américain, qui augmente le prix des denrées importées, a porté l'inflation alimentaire à 9,5 % en mars au Canada, un sommet de 21 ans. Ce phénomène ne se répétera pas, dit Jim Durran, de la Financière Banque Nationale.
Metro a aussi bénéficié de la grève de 12 magasins Maxi au Québec et de meilleures ventes de ses épiceries ontariennes après leur conversion à la bannière Metro.
Patricia Baker, de Scotia Capitaux, prévoit une hausse de 5,2 % du bénéfice en 2010. L'appréciation de son action s'essoufflera, car le titre a nettement surpassé la Bourse en 2008.
