La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a l'intention de voter contre l'offre d'Oaktree Capital Management visant à acquérir l'entreprise québécoise Napec si la firme d'investissement américaine refuse d'améliorer sa proposition.
En décembre, la société de Drummondville avait annoncé une entente évaluée à environ 320 millions $ _ qui tient compte de sa dette de près de 88 millions $ _ avec la société californienne, qui offre 1,95 $ pour chaque action de Napec.
Deuxième actionnaire en importance de l'entreprise avec 14 pour cent des titres en circulation, la CDPQ explique, dans une lettre envoyée la semaine dernière à Oaktree, et dévoilée mercredi, être déçue et préoccupée par les paramètres actuels de la transaction.
Cette sortie du bas de laine des Québécois survient alors que les actionnaires doivent se prononcer le 5 février sur la transaction, qui doit obtenir l'appui d'au moins les deux tiers des porteurs de titres.
Avec 1140 salariés, Napec se spécialise dans la construction et l'entretien d'infrastructures comme des réseaux de transport et de distribution d'électricité, des parcs de panneaux solaires ainsi que des réseaux d'alimentation en gaz naturel.
Fondée en 1978 sous le nom de CVTech-IBC, l'entreprise compte des clients au Québec, en Ontario ainsi que dans l'est des États-Unis.
Selon la CDPQ, Napec est «bien positionnée» pour profiter des occasions d'affaires dans ses principaux créneaux. Les perspectives à long terme semblent plus avantageuses que la proposition actuelle d'Oaktree, fait valoir l'institution.
Plus important actionnaire de l'entreprise avec près de 19 pour cent des actions et des bons de souscription en circulation, le Fonds de solidarité FTQ avait indiqué son intention de voter en faveur de la transaction le mois dernier.