L'euphorie des investisseurs à l'égard du titre de BCE s'estompe


Édition du 14 Février 2015

L'euphorie des investisseurs à l'égard du titre de BCE s'estompe


Édition du 14 Février 2015

[Photo: Bloomberg]

Après un bond de plus de 12 % en quelques semaines, et avoir presque touché les 60 $, le titre de BCE (Tor., BCE, 55,20 $) a reçu une douche froide au lendemain des résultats du quatrième trimestre.

Les résultats, tout comme les prévisions de la direction pour 2016, sont conformes aux attentes des analystes, mais la valeur de l'action par rapport aux perspectives a soudainement semblé trop importante aux yeux de plusieurs.

Valeurs mobilières TD a fait passer sa recommandation à «réduire», tandis que la Financière Banque Nationale a abaissé sa recommandation à «sous-performance». «Même si BCE a d'excellents actifs, nous ne pouvons plus justifier la recommandation de conserver», écrit Vince Valentini.

L'analyste de la TD estime qu'il faut regarder un peu sous la surface lorsque vient le moment d'appliquer un multiple aux bénéfices de BCE. «À 8,3 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement, le titre est le plus cher de l'Amérique du Nord. Nous nous attendons au surplus à des manchettes négatives dans les prochains mois, avec la décision réglementaire sur les frais d'itinérance dans le sans-fil, l'enchère de spectre et d'éventuels partenaires pour Wind», dit-il.

M. Valentini croit aussi qu'à plus long terme, les taux d'intérêt tendront à grimper, ce qui aura un effet négatif sur les valeurs des titres du secteur des télécommunications.

Plusieurs analystes estiment que c'est la valeur du dividende de BCE qui contribue actuellement à maintenir son évaluation. Le dividende est à 2,60 $ par action, ce qui offre un rendement de 4,7 %. Dans un contexte de bas taux d'intérêt, c'est un rendement attrayant.

Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, juge lui aussi que le titre de BCE est cher sous l'angle historique, mais il maintient une recommandation d'achat. Il estime en effet que, dans un contexte de désendettement mondial et de baisse continue des taux d'intérêt, le titre demeure attrayant.

Le cours cible de M. Yaghi est à 61 $, celui de M. Valentini à 55 $ et celui de la Financière Banque Nationale à 52 $.

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